Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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Montagnes
au nord
de Valence.
OBSERVATIONS
SUR L'ESTRAMADURE.
dional des Pyrénées lequel passait à la hauteur
Les observations de M. Silvertrop sur les terrains tertiaires du royaume de Murcie, confirmées par les conclusions de M. Deshayes, touchant l'âge des fossiles de cette contrée, établissent positivement que le troisième étage tertiaire y repose,
de Vittoria, en suivant à peu près la direction du cours actuel de l'Ebre. Telle était probable ment la situation des Montagnes crayeuses qui courent, dans la direction des Pyrénées depuis les Sierras d'Albarracin et de Cuença jusqu'au nord de Valence. Jusque-là, la côte orientale de l'Espagne n'existait pas encore : la côte de Catalogne , entre Barcelonne et le cap Creuss, avait seule été formée par le soulèvement des Pyrénées : plusieurs îles mon-
tagneuses s'élevaient çà et là entre l'extrémité
orientale de la presque île pyrénéenne et la chaîne des Alpujarras ; mais la mer, sur les rivages de la-
Côte
orientale de l'Espagne.
quelle vivaient les oursins et les térébratules de Cordoue, pendant la deuxième période tertiaire, avait alors une libre communication avec celle qui entourait la partie déjà soulevée de la Corse ainsi que le changement de cet état de M. de Beaumont l'a déjà indiqué,choses' date de la révolution qui a donné naissance aux Alpes occidentales. Une commotion puissante, en relevant le sol dans une direction parallèle à celle de cette dernière chaîne, a complété le contour actuel de la
Péninsule, et dessiné les côtes de Catalogne,
de Valence et de Murcie. Le cap Tres-Forcas en Afrique est exactement dans le prolongement de cette ligne de côtes qui s'étendait peut-être en effet jusqu'au continent africain : les îles d'Alboran, situées un peu à l'ouest, pourraient être regardées comme les dernières traces de l'isthme qui établissait peut-être une seconde jonction entre le con-
tinent africain et l'Espagne méridionale. Cet
isthme aurait disparu dans la révolution suivante par la même cause qui a donné naissance au détroit de Gibraltar.
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en couches horizontales sur les strates inclinées du. deuxième étage. Ces observations sont donc une confirmation directe des prévisions de M. Die de Beaumont sur les révolutions de la côte orientale de la Péninsule. C'est à la révolution des Alpes occidentales, beaucoup plus qu'à celle qui a suivi la 1)ériode houillère, qu'est due la formation de 1 isthme
de Gibraltar; mais les masses crayeuses et ter-
tiaires qui bordent le détroit et la baie de ce nom, ayant été disloquées de nouveau à une époque Plus récente, n'ont point conservé sans altération les traces de cette révolution. J'ai cependant constaté que la direction N.-N.-E. domine dans les hautes montagnes de schistes et de calcaires subsaccharoïdes, semblables à ceux des Pyrénées, que l'on traverse en allant de Tarifa à Algeziras. Le rocher de Gibraltar lui-même offre cette direction qui se retrouve également sur le côté opposé de la baie et dans les montagnes voisines de SanRoque. Il convient de remarquer à l'appui de ce qui précède, que les masses encore'de grès du deuxième âge tertiaire que j'ai signalées dans les hautes montagnes qui bordent le détroit, N.-E. de Tarifa (i, atteignent en ce point une hauteur beaucoup plus considérable que sur les autres parties de la côte méridionale de l'Espagne. Enfin, et ceci est une observation importante elles ne sont point associées aux terrains subapen(1)
Itinéraire, etc. Anis, des Mines , tomeV , page 234.