Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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OBSERVATIONS
Aspect de
nins, comme le deuxième étage tertiaire des environs de Marbella et de Malaga. Pendant la période qui a précédé l'époque ac-
tertiaire,
rient africain par une ou deux langues de terre,
la Péninsule tuell.e, la Péninsule avait un aspect bien différent p3eenpdéarn to de celui qu'elle offre aujourd'hui. Réunie au conti-
et limitée au nord par la mer qui baignait la
_pente septentrionale des Pyrénées françaises, comme elle dessine encore aujourd'hui le pied des Pyrénées de la Biscaye et des Asturies, l'Espagne était alors précisément dans la dépendance de l'Afrique comme elle l'est maintenant du continent européen. 11 existait, dans la jonction de l'Atlantique et de la Méditerranée, au nord des Pyrénées, une disposition entièrement symétrique à celle qu'on observe aujourd'hui au sud de la Péninsule. De la Bidassoa aux collines crayeuses
de la rive droite de la Gironde, il y avait dans l'Atlantique un rétrécissement semblable à celui qu'on voit maintenant dans la Méditerranée, entre le cap de Gate et le cap Tres-Forcas. Le détroit situé au fond de cette espèce d'entonnoir était compris entre l'extrémité méridionale de la montagne Noire et un chaînon correspondant détaché le la masse des Pyrénées orientales. Sa position.est assez bien indiquée par le tracé du canal de Languedoc. La Péninsule elle-même avait une configuration assez singulière; il n'y existait que l'esquisse du continent actuel. : tout le contour, ayant à peu près la forme qu'on lui voit aujourd'hui, était formé par les bourrelets de montagnes qu'on y observe encore; mais toute la partie
centrale, la province de Léon, la Vieille et la
Nouvelle-Castille, la Manche et toutes les plaines - de
l'Andalousie étaient encore submergées en
SUR L'ESTRAMADURE.
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grande partie, ou s'élevaient à peine, par places, au-dessus des eaux. Cette vaste nier intérieure avait probablement été séparée complétement de la Méditerranée par le dernier soulèvement ;- et
son contour était à peu près concentrique aux
limites actuelles de la Péninsule; elle était divisée en plusieurs golfes profonds, sinon en trois parties distinctes, pur les promontoires du Sommo-Sierra, des monts de Tolède et de la Sierra - Morena, qui étaient alors,relativ.ement à cette mer,ce qu'ils sont
aujourd'hui par rapport aux plateaux qu'ils dominent. Entourée d'un si grand développement
de côtes, cette mer recevait une très grande quantité de débris; l'action sédimentaire devait y avoir une grande énergie, et c'est sans doute dans cette période qu'ont été formés ces amas de
matières de transport si abondans à la surface de l'Espagne centrale. C'est dans cet état de choses qu'est survenue la dernière révolution qui ait laissé de profondes traces
A desocptees.
dans le sol de l'Europe occidentale. En même
temps que la chaîne des Alpes achevait ,de se des-
siner, une pression énergique, agissant sous la Péninsule, élevait en masse le fond de la mer intérieure, à une hauteur de 600 mètres au-dessus de l'Océan. Des roches cristallines de nature à peu près uniforme, les ophites, s'infiltrant comme au travers d'un crible dans tout le sol de l'Espagne , depuis les Pyrénées jusqu'au centre de l'Andalousie, se sont épanouies à la surface dans toutes les parties déjà fracturées, et même quelquefois dans les dépôts de sédiment qui venaient de se former. Ailleurs, dans les plateaux de la Nouvelle-Castille comme sur les deux versans des Pyrénées, des masses de sel gemme et des gypses.
Espagne centrale.