Annales des Mines (1834, série 3, volume 6)
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suii LE SOULÈVEMENT
DES MONTAGNES.
moi-même d'observations directes. La faculté de
stratifiées s'est, opérée suivant une loi régulière. Dans une étendue assez circonscrite pour qu'on
prédire les phénomènes est sans contredit le meilleur cachet de l'exactitude d'une théorie et
l'on ne peut refuser ce caractère à celle de M. de Beaumont, qui écrivait l'an dernier ( )
« Les terrains tertiaires qui forment en partie la surface de la Vieille-Castille, et peut-être de la Nouvelle, attestent l'élévation récente du sol de l'Espagne; et la direction générale des lignes de
puisse faire abstraction de la sphéricité, tous les élémens planes de la surface brisée ont une même direction; mais leur inclinaison , assez constante clans l'étendue d'un même élément, est au contraire essentiellement variable d'un
faîte et des grands cours d'eau, tels que le Duero, le le Guadiana, et le Guadalquivir,
élément à un autre. Il suit de là qu'après la production d'un système de rides, une strate , précédemment. plane et horizontale, prend la forme d'une surface cylindrique dont toutes les 'arêtes
des Ophites.»
mune. La section fuite, dans cette surface, per-
Tage' étend à la Péninsule l'empreinte de l'époque REMARQUES SUR LE SOULÈVEMENT DES MONTAGNES..
. Sur le croisement de deux systèmes de souleveinent.
La loi du parallélisme des chaînes contemporaines, qui parait se vérifier sur toute la surface de
l'Europe quand on considère les choses d'un
point de vue élevé, souffre au contraire de nombreuses exceptions lorsque, dans l'étude particulière d'ime groupe de montagnes, on descend dans les plus petits détails. Ces anomalies étant principalement produites par le croisement de deux ou plusieurs systèmes de rides, on comprend de suite la nécessité qu'il y a, dans des observations de cette nature, de se mettre en garde contre la propension a attribuer un fait complexe à une cause unique. Effet d'un seul Dans les parties de la surface du globe qui ne système de portent l'empreinte que d'une seule révolution,
on remarque que, la dislocation des couches ,
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) Manuel géologique de La Bèehe, trad. franç., p. 656.
sont horizontales et parallèles à une direction com-
pendiculairement aux arêtes, peut d'ailleurs avoir une forme quelconque : elle peut être continue ou
interrompue par des ruptures, par des failles et même par rintdposition de roches étrangères. Si l'on isole par la pensée chacun à_es élémens de cette surface, et si l'on compare la position qu'il occupe avec celle qu'il avait précédem-
ment, on voit de suite que le mouvement auquel il a participé peut se décomposer en deux autres : l'un qui l'a transporté , parallèlement à lui-même, au-dessus ou au-dessous du niveau primitif', dans
la position qu'il a maintenant, et l'autre qui l'a fait tourner, autour d'une ligne parallèle à la direction du système, d'une quantité et dahs un sens marqués par l'inclinaison actuelle de cet élément. Effet Si maintenant on suppose qu'un deuxième sysdu croisement tème de rides B fig.1 ) vienne à croiser un de 2 systemes. premier système A, les mêmes phénomènes se produiront dans tous les points tels que n où le sol n'avait pas été déjà accidenté; mais dans les points de croisement on n'observera presque jamais ni r une ni l'autre des directions caractéristiques de chaque