Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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CARBONISATION DU BOIS
PAR LA. MÉTHODE ITALIENNE.
Du bois très sec, s'échauffant trop vite ou trop fort, se brûle davantage et donne des charbons plus légers. Les bois trop verts et trop mouillés donnent des charbons trop fendus. La longueur ordinaire des bois est de 7 pieds,
mesure qu'elles s'approchent de la surface extérieure où elles forment un angle de 600 environ avec les rayons du cercle qui les supporte. On met au centre le bois le plus sec, afin que
la plus avantageuse paraîtrait devoir être de 6 pieds. Les troncs de 15 pouces de grosseur donnent
on en place dessus un second disposé de la même manière et avec la même pente à l'extérieur. Cette
des charbons moins fendillés lorsqu'ils sont fendus en deux que lorsqu'on les laisse entiers; cependant, lorsque la carbonisation est menée avec soin , les charbons sont presque aussi beaux avec des troncs
entiers, et les avantages ne peuvent compenser la peine qu'on aurait à fendre le bois. On commence la construction de la meule en Construction de la meule, plantant au milieu de l'emplacement préparé trois grandes perches de trois pouces de grosseur, aux sommets d'un triangle régulier d'un pied de côté tracé autour du centre. Ces pieux étant destinés à former la cheminée de la meule, contre laquelle s'appuient les bûches
qu'on place droites tout autour, on les affermit avec des petits cercles formés de branches flexibles qui les lient ensemble.
On forme ensuite sur le sol un plancher de bûches de 4 à 5 pouces de grosseur, couchées suivant la direction des rayons du cercle et laissant entre elles des vides de 12 à 18 pouces. Sur ce premier plancher, on en forme un second de bûches placées l'une contre l'autre, et perpendiculairement aux rayons du cercle ; c'est sur ce dernier plancher que se construit la meule avec des bûches placées presque verticalement au centre, contre la cheminée, et s'inclinant peu à peu, à
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le feu prenne plus facilement. Lorsque le premier étage de bûches est posé,
pente est importante, parce qu'une pente plus faible diminuerait trop l'étage supérieur, d'où on
retire les meilleurs charbons, et qu'une pente plus forte donnerait trop de facilité à la pluie pour entraîner la couverture de fraisil. On doit observer comme règles, dans la pose du bois , de mettre les plus grosses bûches avec Je moins d'intervalles possible dans le centre où la chaleur est la plus forte, de mettre le bois le plus lourd dans l'étage supérieur et à une même distance du centre, pour avoir une égale répartition du feu, et de garnir de bois fendu les vides que présentent lesbûches près de la surface, pour
empêcher le fraisil de la couverte de s'y introduire.
La meule se termine par une calotte hémisphérique, qu'on appelle la tète. On la forme avec
du bois plus court que celui des deux étages de bûches , on la dispose en inclinant toujours les bûches du centre vers la circonférence. On la recouvre avec beaucoup de soin de petit bois sec et de tout le bois mal carbonisé que donne la carbonisation. On doit garnir avec beaucoup dé soin le bas de la tête vers le haut de la seconde rangée de bûches. Elle doit présenter au haut de la cheminée un vide qui s'élargit jusqu'à trois pieds sur une hauteur de deux pieds