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Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

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CARBONISATION DU BOIS

On met alors du gros charbon de manière qu'il s'élève à un pied au-dessus de la couverture de la meule, on le recouvre d'une couche de 3 pouces de petit charbon (praschen), et d'une autre de 4 pouces de fraisil, arrangé de manière que la fumée ne sorte un peu que tout en haut. On forme ainsi sur la meule un tas de 2 pieds de haut sur 4 de large.

Au bout de cette opération qui dure deux heures , à partir du moment où on met le feu, la meule se trouve allumée en deux endroits, à la tête et au soi, et la carbonisation proprement Conduite de la

dite commence. On doit observer avec beaucoup de soin le tas de

charbon qui recouvre la cheminée, et procéder un remplissage aussitôt qu'on y aperçoit une fente, ce qui prouve que la fumée devient trop.

carbonisation. à

forte ; on ôte le fraisil qu'on ne doit pas introduire

dans la meule, ainsi que le charbon trop fin Ou sonde avec une petite perche pour voir s'il ne s'est

pas fait sur les côtés de la cheminée des trous:

qu'on doit remplir avec du petit charbon. On enfonce la grande perche jusqu'au sol pour remplir tous les vides, et on reforme, comme nousf avons déjà dit, le tas qui recouvre la cheminée. ii est très important de s'arranger de manière que cette

opération dure le moins long-temps possible ,. parce qu'en ouvrant la meule, on y établit un

PAR LA MÉTHODE ITALIENNE.

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C'est aussi le seul moyen de rester maître du feu et de pouvoir établir un tirage là où on veut. La meule exige pendant les six premiers jours de la carbonisation des soins continus dont dépend

le succès de l'opération. Le charbonnier doit examiner -avec soin la couverture de la tête de la

meule pour réparer les endroits où le fraisil se serait enfoncé par suite d'une combustion trop forte, suivie d'un affaissement partiel du bois.

La masse totale diminue en volume du tiers pendant l'opération, et la régularité de l'affaissement de la couverture montre si la carbonisation avance également de tous côtés. Les remplissages sont les meilleurs indices que l'on ait pour juger de la marelle du feu, et pour voir quelles sont les parties qu'il a attaquées le plus fortement. Tous les vides doivent toujours être bouchés avec le plus grand soin, et dans les premiers remplissages on doit surtout examiner la tête avec la petite perche. On peut encore, voir à quelle distance de la cheminée le feu est avancé dans la tête au moyen de traces de 3[4 de pouce de grosseur, qu'on perce

dans la couverture avec une barre de fer de

2

pieds [2 de long, pointue d'un côté et avec une tête de l'autre. Lorsque la fumée est bleuâtre, on

est sûr que le feu est déjà plus avancé ; on doit

s'éloigner jusqu'à ce qu'on trouve une fumée d'un

tirage inutile. C'est par ce remplissage de la cheminée qu'on empêche le bois d'y-tomber et de la remplir ,lorsque les petits cercles dont nous avons parlé dans la construction de la cheminée sont détruits par la combustion. 11 est essentiel de tenir la cheminée

vers les parois de la meule en diminuant l'épaisseur de la couverture sur le contour de la tête et ].'augmentant au centre sur la cheminée, de ma-

toujours libre pour pouvoir arriver jusqu'au sol avec la grande perche, et boucher les vides.

remarque qu'il se dégage par la cheminée une

gris clair. On peut accélérer la marche du feu

nière que le tirage se fasse sur le contour. Lorsque, dans les remplissages, le charbonnier