Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ
DANS LES FOURNEAUX: A; FER.
Voulte et de Torteron; dans le but de ménager
l'air en moindre quantité, et moins comprimé
Les réflexions et les indications données par M. Dufrénoy, sur les meilleures dispositions des
La résistance qu'éprouve l'air poussé par la machine à se mouvoir dans des tuyaux plus ou moins étroits, et souvent en outre formant des
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les tuyaux, on les chauffe moins qu'auparavant.
appareils de chauffage, et consignées dans son mémoire (i), méritent toute l'attention des constructeurs, puisqu'elles se trouvent confirmées par un grand nombre d'observations. Cherchons maintenant à apprécier, d'après les Influence de de réchauffement de l'air rsércirfremnt faits connus pression.
dans les appareils à tuyaux, sur la quantité et la pression de celui qui arrive dans les fourneaux. L'effet de l'échauffement de l'air à une température d'environ 3000 c. est d'abord de doubler au moins son volume, et par conséquent de diminuer de moitié la quantité qui en entrera dans le fourneau, si l'on n'apporte aucun changement à l'ouvertures des buses : mais généralement on a augmenté cet orifice, et quelquefois Même on l'a doublé ; le plus ordinairement l'augmentation a été dans le rapport de 5 : 7 ; ce gni' donne, pour les surfaces de la section, celui de ï : 2, à peu près; généralement aussi les effets avantageux produits par la substitution de l'air chauffé à l'air froid ne se sont manifestés qu'après qu'on a eu augmenté les orifices des buses : avant ce changement, le fourneau ne recevait pas assez d'air; il en est presque toujours résulté une diminution dans la pression du vent à la tuyère, même dans le cas où le manomètre restait au même point au régulateur ou réservoir : ainsi les fourneaux mis au régime de l'air chauffé ont travaillé généralernent avec de (i) Annales des mines tome IF, page 507.
qu'auparavant.
coudes nombreux dans les appareils de chauffage, devait nécessairement diminuer la quantité dé eet.
air qui arrive à la tuyère par un même effort d» à ces résistances s'ajoute encore celle résultant de la dilatation de cet air par suite de son échauffement, et qui fait effort dans tous les sens. Il aurait donc fallu augmenter la puissance des machines soufflantes, si l'on avait été dans le cas de lancer de l'air chauffé en même quantité, et avec la même pression qu'auparavant; niais généralement il en a été autrement en Angleterre, et les hauts-fourneaux consomment moins d'air chauffé que d'air froid, en donnant de plus grands. produits journaliers : en effet, il est arrivé le pluà souvent, comme nous le verrons, que l'On a brûlé moins de combustible par 24 heures, tout en obtenant plus de fonte; et cela se conçoit si l'on admet que le combustible est employé plus avantageusement avec l'air chauffé qu'avec l'air froid; car alors il faudra consommer moins d'oxigène, et par conséquent moins d'air dans un fourneau qu anciennement. C'est en raison de l'admission d'une moindre quantité d'air et d'une moindre compression de celui-ci qu'en Ecosse et en Angleterre, loin d'être obligé d'accroître la puissance des machines soufflantes , on a pu augmenter le nombre des fouralimentés auparavant par celles qui étaient