Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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DANS LES FOURNEAUX A FER.
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EMPLOI DE. L'AIR CHAUFFE
paration complète de- cette substance devenait très difficile dans l'affinage de.- la fonte, et la qualité du fer pouvait s'en ressentir. Il faudrait évidemment faire des analyses exactes (et elles sont toujours fort délicates) des fontes et des fers -obtenus des divers minerais fondus à. l'air chauffé'et à l'air froid, pour donner à ces conjectures 'une cer-
faine probabilité; cependant, ces idées- méritent d'être méditées,puisqu'elles peuvent diriger les observations des métallurgistes -: ce qu'il y a de certain, c'est qu'à Firmy (Aveyron) où l'on traite des .rninerais ;très siliceux, la fente pour - fer "qu'on: a obtenue avec l'air -chauffé non-seulement n'avait
presque pas de ténacité, mais a donné de plus -mauvais fer à l'affinage que celle produite avec l'air froid; et ,..ce qu'il y a de plus remarquable, .c'est que , soit que l'on fonde avec l'air froid ou avec l'air .chauffé dans cette usine, c'est la fonte obtenue par surcharge de minerai (c'est-à-dire .par l'allure la, plus froide) qui est .la; meilleure pour la forge ; cela ne semble-t-it pas indiquer une 'combinaison -plus abondante 'ou plus 'intime avec le 'fer carboné, d'une Substance nuisible -telle qu'est le silicium', dans . le cas d'une plus .haute température dans l'ouvrage du fourneau? Économie de combustible,
b.) L'application de l'air chauffé à des fourneaux
déjà à feu a permis généralement de charger sur une même quantité de combustible une dose
- plus forte (et -souvent beaucoup plus forte) de
minerai, qu'on ne pouvait le faire avec l'air froid, et pour obtenir la même espèce de fonte ; on 'voit qu'en Angleterre, en continuant d'employer le coke, l'augmentation du minerai chargé a été telle que la consommation de ce combus-
tible, pour produire une tonne de fonte, a été
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diminuée dans le rapport de 3 : 2 environ (1). Nous verrons quels ont été les résultats de la substitution de la houille crue au coke, en employant l'air chauffé; niais en continuant de se servir du coke comme à Vienne, la charge, qui était de 9. oo kil. de minerai, plus 5o de castine sur 232 kil. de coke, pour produire de la fonte de moulage, a été portée à 3oo kil., plus 5o de castine pour produire la fonte de forge; et à 287 plus 58 de castine pour la fonte grise de moulage; c'est-à-dire que i partie de coke fondait à l'air froid 1,075 de matières, et à l'air chauffé 1,51. A la Voulte , et pour fonte de forge, quoiqu'a l'époque actuelle on ne chauffe l'air qu'a 6o° c. en moyenne, on charge environ 400 kil, de matières à fondre sur 200 kil, de coke de Rive-de-Gier. Depuis que l'air n'est plus chauffé qu'a 1600 e., il y avait, avec la charge précédente, des chutes-. fréquentes de minerai dans le creuset; on y it remédié en doublant le poids des charges ; main-
tenant on charge 720 kilogr. de minerai, plus
120 kil. de castine sur 400 kil, de coke ; par suite de ce changement, les inconvéniens indiqués ont disparu ; avec l'air chauffé on a pu employer le coke en plus gros morceaux qu'avec fair froid ainsi t partie de coke fond 2 de .matières, minerai et castine.
Aux fourneaux de Terre-Noire (près 'de Saint-Etienne) , où sont établis des appareils de M. Tay.
ler,, la charge est, pour fonte de forge, de 36o
(i) Dans l'usine de Calder ; et ailleurs, dans un rappozt un peu moindre.
Tome.FII, 1385.
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