Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ'
DANS LES FOURNEAUX A FER.
36 lit. ou 349 kil, de houille menue par tonne de fonte produite. Les deux fourneaux du Janon , près de SaintÉtienne , ont été remis à feu depuis peu de temps et à l'air chauffé, avec l'appareil de M. Taylor; on y fond des minerais de la Voulte mélangés avec une petite quantité de ceux de Latour.
forge, et on pourrait l'augmenter si la machine
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Le produit journalier est de 8 à 9 tonnes de
fonte de forge; On consomme de 1,20 à 1,40 de coke par tonne de fonte; c'est 2,30 de 'houille menue, non compris la consommation de la machine soufflante et de l'appareil de chauffage de l'air; et avec cette dernière, qui est de 3oo kil. de
houille par tonne, ce sera 3 parties au plus de houille menue pour une de fonte produite (i). A la Voulte, où trois fourneaux fôndent con-
soufflante était plus puissante.
En travaillant à l'air froid, on ne produisait
guères que 7 tonnes par jour; lorsqu'on obtenait un plus grand produit, la fonte donnait de mauvais fer : cependant, dans les derniers temps, on Obtenait 7 -;-` ou 8 tonnes, sans trop d'inconvénient; la consommation en coke de Rive-de-Gier très médiocre (tenant de 15 à 17 et jusqu'à vingt centièmes de cendres) était de 2,10 à 2,30 pour une partie de fonte de forge produite; maintenant la consommation du même coke est de 1,20 -r 1,25 à i,3o,et l'appareil brûle 3oo kil. de houille menue par tonne de fonte, et en ne chauffant l'air
qu'à 1600 C. (i), (c'est d.e la fonte truitée que l'on préfère pour le fer, le minerai rendant en-
stamment à l'air chaud, et avec du coke de Rive-
de-Gier, le produit journalier et ordinaire de chaque fourneau est de 9 tonnes de fonte de (i) On peut remarquer 'que, dans cette localité où la houille menue qui sert à chauffer l'air ne coûte que 4 fr. la tonne les frais de ce chauffage ne s'élèvent qu'à 5o cent. en combustible, plus 0,50 de main d'ceuvre , et l'intérêt du capital employé à la construction de l'appareil; peut-être en tout i fr. 75 cent, par tonne de fonte produite or, en admettant que l'emploi de l'air chauffé fasse épargner les r; seulement du combustible (houille) consommé précédemment à l'air froid, ce sera par tonne de fonte obtenue ( et pour laquelle on brûlait environ 4 tonnes de houille à 4 fr. chacune), une somme de 6 fr., qui sera épargnée ; il faut en déduire, pour le chauffage de Fair, ï fr. 75 ; reste 4 fr. 25. Retranchant encore le pour payer le brevet, reste 3 fr. 85 c. et par jour 3o fr., ce qui est énorme; car c'est certainement plus de 1.000 fr. par mois, en raison de l'accroissement du produit journalier; l'avantage peut être double, lorsque le coke et la houille sont à un prix plus élevé, comme à la Voulte.
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viron 45 pour Io° ). Lorsqu'on travaille en fonte de moulage, ce qui est assez rare, on consomme avec l'air chauffé environ. deux parties de coke pour une de fonte; celle-ci a moins de ténacité que celle fabriquée à l'air froid. Nous avons dit qu'à Firmy (Aveyron) le travail à l'air chauffé n'avait pas encore donné des résultats bien satisfaisans, ni même bien positifs; que -cependant on ne doutait pas qu'il n'y eût économie de combustible dans la fabrication de la
fonte. Il n'y a encore, en France, cive l'un des fourneaux de cette usine qui ait employé la houille crue avec l'air chauffé pour 'fondre les (1) Lorsqu'on le chauffait à 2600 c., oh consommait 38 hectolitres de houille par 24 heures et par fourneau, ou 3.o96 kil.; c'est 34o kil. par ;tonne de fonte (Annales des mines, tome IF.)