Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

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DANS LES FOURNEAUX A FER.

EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ

houille qui le produit; cette observation pourra

recevoir son application dans nos usines. Dans les années 1826 et 1827, on essaya avec succès, sous le rapport métallurgique, de fondre

dans un haut-fourneau établi près de Vizille (Isère) (t) des minerais de fer spathique, avec un mélange de coke et d'anthracite très pur et très compacte ; on fondait à fair froid, seul procédé

connu alors, et le mélange par moitié de ces deux combustibles réussissait fort bien ; mais le prix élevé du coke, amené de Rive-de-Gier, ne permit' pas de continuer de fabriquer de la fonte.. On a aussi reconnu depuis quelques années au. Creusot (Saône-et-Loire ) , où les fourneaux tra-

vaillent toujours à Vair froid., qu'il y avait de l'avantage à mêler dans les charges, et avec le

coke qui est de bonne qualité, une proportion de houille crue ( en morceaux) qui peut former un peu plus de la moitié du poids total du combustible; la quantité ni la qualité de la fonte produite n'en souffrent aucunement. Au commencement de l'année dernière (1833), -

des essais bien conduits à Decazeville, et sous la direction de M. Coste, ingénieur au corps royal des

mines, firent voir que la houille de presque toutes les mines voisines pouvait être employée, à l'état

cru et avec l'air froid, à fondre les minerais de fer; et, depuis cette époque, on a continué à ne charger que de la houille dans les fourneaux de cette usine, comme dans ceux de Firmy ; sauf toutefois les cas où l'accumulation du menu oblige

à en faire du coke, seul moyen de l'utiliser dans ces fourneaux. L'avantage que l'on a trouvé dans (1) ,innales des mines, tome Ir, page 127.

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cette substitution est très considérable, puisque la houille brute a remplacé, à peu près poids pour

poids, le coke que l'on consommait auparavant (1) ; il en est résulté que la dépense en

houille, faite en dernier lieu, pour fabriquer une tonne de fonte, n'est guères que la moitié (et peutêtre seulement les ) de ce qu'elle était en se servant du coke (2). La fonte de forge n'a pas paru plus mauvaise, et le produit journalier n'a pas diminué; toutefois, avec la houille crue, comme avant et avec le coke, on n'a pas dû faire produire aux fourneaux plus de 5.000 kil. par 24 heures, parce qu'au delà de ce terme la qualité du produit était fortement altérée; les déchets à l'affinage

et au puddlage de cette fonte devenaient énormes, et le fer qu'on én obtenait était très mauvais (3).

A Alais (Gard), l'emploi de la houille crue, et par mélange avec di coke ( au plus par moitié), '(i) Plus exactement, d'après le mémoire de M. Manès, de houille pour remplacer

du 5 janvier 835, il faut i de coke.

(2) Il peut être utile de remarquer que dans les charges faites avec du coke , 575 kil. de combustible ont fondu 507 kil, de minerai et castine, c'est-à-dire que i de coke

fond 1,13 de matières.

En fondant avec la bouille crue (toujours à l'air froid), zoo de ce combustible fondent 335 de matières; ou bien de houille fond 1,675 de matières or, comme la houille ne rendait pas plus de 38 pour cent en coke, la quantité de houille consommée, dans le premier cas, pour fondre tonne de matière, a été de 3 tonnes ; elle n'a plus été, dans le second cas, que de 1,57 ou de moitié environ. (3 ',j'apprends, en janvier 1835, que les mêmes fourneaux rendent actuellement 6 tonnes de fonte, par 4 heures, et dans les mêmes circonstances , sans que sa qualité soit moindre qu'elle n'était en 1834.

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