Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ

DANS LES FOURNEAUX A FER.

neau disparaîtraient si l'on faisait usage de l'air chauffé. Au reste, nous reviendrons sur les circonstances de l'emploi des combustibles à l'état

les tuyaux horizontaux, dans lesquels l'air est

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cru dans les hauts-fourneaux.

3. Des hauts-fourneaux où l'on fond avec

du combustible végétal. Les premiers appareils employés en France pour chauffer l'air projeté dans les fourneaux alimentés par le charbon de bois ressemblaient à ceux des usines de la Clyde; tels sont encore ceux que l'on voit au fourneau de Torteron et à Rionperousère ) , où M. Gu eymard , ingénieur en chef de mines, en a établi un. Mais il faut consommer une quantité notable de combustible pour chauffer ces appareils. Cependant, comme les fourneaux de cette espèce reçoivent beaucoup moins d'air que ceux où l'on briiie du coke et sont moins élevés, il était naturel de songer à profiter de la chaleur du gueulard pour le chauffer, et épargner par ce moyen tout le combustible brûlé précédemment pour l'échauffer ; il fallait seulement faire monter cet air jusqu'à la plateforme du fourneau , y établir un appareil d e chauffage, et faire ensuite redescendre le fluide jusqu'aux tuyères, en lui conservant le plus possible de sa chaleur acquise : toutes ces conditions ont été fort habilement remplies pour les fourneaux de l'usine royale de Wasseralfingen (Wurtemberg) (i); l'appareil de chauffage est très bien entendu,, seulement il a paru plus convenable, à quelques maîtres de forges, de placer (i ) Annales des mines

planche II.

tome IV, page 79 et

chauffé immédiatement, au-dessus du gueulard; c'est ce qu'on a fait à Ailey-lé-Franc. M. Taylor a proposé (i) une autre disposition de tuyaux courbés en arc de cercle, et qui forment comme une voûte au-dessus du gueulard; mais il paraît que cet appareil a moins de durée que le précédent. 11 est bien reconnu malmenant, et par l'expérience de plusieurs années, que la chaleur qui s'échappe par le gueulard des fourneaux dont il s'agit, et celle qu'on obtient de l'inflammation des gaz. combustibles qui se dégagent par le même orifice, suffisent pour...chauffer l'air de manière qu'il arrive aux tuyères avec une température d'environ 3oo0 c. On a fait, au chauffage de l'air par la flamme du fourneau, quelques objection's qu'il importe d'examiner: on a dit que, dans un fourneau dont les parties intérieures sont bien proportionnées, et qui est d'ailleurs bien conduit, il doit se montrer peu de flamme et peu de chaleur au gueulard ; et, dans ce cas, que deviendra l'échauffement de l'air? On peut répondre, et l'expérience le fait voir presque partout, qu'il sort toujours et se perd beaucoup de chaleur par cet orifice des fourneaux; et que, dans tous les cas, il ne peut manquer de se dégager une grande quantité de gaz combustibles dont l'inflammation développera à l'extérieur, une grande chaleur. Ce qu'il y a de certain, c'est que dans nombre d'usines de France et (2) Portefeuille industriel; c'est la disposition des fourneaux de Terre-noire, mais dans cette usine les tuyaux sont placés sur unfoyer particulier.

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