Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ
neau , et de leur action pour réduire les oxides métalliques (1). » Mais cela n'est pas tout, et cette- Cause parait insuffisante pour expliquer la diminution souvent très considérable qu'a produite, sur la somme to-
tale du combustible consommé pour obtenir une tonne de fonte, l'emploi de celui-ci à l'état cru dans les hauts-fourneaux; on doit chercher cette explication principalement dans la manière dont s'opère la carbonisation de ces combustibles clans
l'intérieur des fourneaux il en doit résulter, comme on va le voir, un bien plus grand produit en charbon ou en coke que par les procédés
ordinaires de carbonisation. On conçoit en effet que l'espèce de distillation
qui sépare les parties volatiles du combustible s opère alors par la chaleur propre du fourneau, et sans aucune consommation particulière ; mais en outre ( et c'est le plus important pour la conservation du .carbone) elle s'opère par le contact de .gaz chauds, résidus d'une combustion antérienre , et, en raison de cela, dépouillés d'oxigène libre; il doit se passer dans rintérieur du _fourneau quelque chose d'analogue à ce qui a lieu dans le procédé suédois, dû à M. Schwartz, où la carbonisation a lieu par la chaleur qu'entraînent les gaz sortant d'un foyer et privés d'oxigène libre. ( 1) On voit dans ce même mémoire, qu'on a essayé,
sans aucun succès , au Hartz, d'affiner la fonte de fer avec le bois de la pomme de pin ; mais que ce combustible a pu être employé à fondre les minerais d'étain , à tenberg. On a aussi employé sans inconvénient, clans les
hauts-fourneatut du département des Landes, des racines de bruyères ; mais il en coîttait trop pour les faire arracher.
DANS. LES FOURNEAUX A FER.
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Le combustible introduit dans un fourneau à cuve doit évidemment se carboniser dans son intérieur lentement, uniformément, et sans beaucoup de déchet ; toutes circonstances favorables pour en obtenir ensuite le plus grand effet 'calorifique on peut clone comprendre, d'après cela, comment un certain poids de bois sec, ou de houille, chargés dans un fourneau et parcourant son intérieur sous de certaines conditions, peut produire et fournir à la combustion, dans le foyer ou ouvrage, une quantité de charbon ou de coke plus consi-
dérable d'un quart, un tiers, ou moitié tout au
plus, que celui qu'on aurait obtenu du même poids
de combustible par la carbonisation ordinaire et capable, par cette raison, de fondre une quantité de minerai plus grande dans le même rapport.
Toutefois, cet accroissement du produit en
coke, par exemple, paraît insuffisant pour rendre raison de l'énorme diminution qui est résultée de l'emploi de la houille crue dans les hauts-fourneaux de l'Ecosse , alimentés avec de l'air chauffé, et même de Decazeville à l'air froid : dans ces derniers, la houille a remplacé le coke , presque poids pour poids ; une partie de coke ne fondait que 1,131 de matières (minerais et castine ) , et maintenant une partie de houille crue ( qui n'aurait produit que les o,38 de son poids et n'aurait fondu que o,43 de matières) en fond maintenant 1,675. On est porté à croire d'après cela, et suivant ce qu'indique M. Lampadius relativement au bois, que les parties volatiles de la houille con-
courent, par leur combustion, à augmenter la chaleur dans l'ouvrage ou un peu au dessus, et à faire porter plus de minerai au combustible chargé à son état naturel : nous verrons que cet effet