Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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EMPLOI HE L'AIR CHAUFFÉ
y produire beaucoup de chaleur et une haute température; on voit ainsi comment cette combustion plus abondante dans l'ouvrage, est en même temps cause et effet de la concentration de la chaleur dans cette partie du fourneau : c'est de là que découlent, ce me semble, tous les avantages de l'emploi de l'air . chauffé, dans les fourneaux à cuve. Au reste, tous les métallurgistes conviennent que la concentration de la chaleur, dans la partie du fourneau où s'opèrent les principaux changemens chimiques, tels que la combinaison et la fusion des matières terreuses, la formation de la fonte grise (et qu'on appelle à cause de cela ouvrage), est le but que l'on doit se proposer en con-
struisant ces appareils; et que ceux qui satisfont
le mieux à cette condition, fondent toujours avec le plus d'économie-, en donnant la meilleure fonte. J'expliquerais les chiites de minerai, plus fré-
quentes dans certains fourneaux, particulièrement dans ceux à charbon de bois, par le vide plus grand que laisse dans l'ouvrage la combustion d'une plus grande masse de charbon, en cet endroit rétréci, où les morceaux à demi fondus forment aisément voûte; les dimensions de cette partie d'un fourneau, et la pente des parois doivent influer sur cet effet, et les ouvrages les plus étroits, tels que ceux où l'on brûle du charbon, doivent être plus que les autres exposés à l'accident dont il s'agit. On peut se demander s'il n'y aurait pas quelques changemens à.faire à la l'orme ou à la grandeur des parties intérieures des hauts-fourneaux à fer où l'on projettera de Vair chauffé , et
DANS
LES FOURNEAUX A FER.
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aussi pour empêcher les accrochages, lorsqu'ils ont lieu fréquemment? La réponse me paraît devoir être affirmative; mais la difficulté est de préciser ces changemens : ce ne sera sans doute qu'a l'aide d'essais réitérés, que l'on parviendra à reconnaître les meilleures proportions à donner à ces fourneaux, eu égard à la nature des minerais et des combustibles dont on dispose.
Toutefois, et par aperçu, il me semble que l'on pourra, dans bien des cas et avec avantage, élargir un peu l'ouvrage des hauts-fourneaux, surtout lorsqu'il s'agira de faire de la fonte de forge, et diminuer en même temps leur hauteur totale; ce dernier changement a déjà été annoncé comme ayant été fait avec succès, sur des fourneaux à charbon de bois. Au reste, les a--)plications de l'air chauffé aux diverses espèces ce fourneaux ne font que commencer, et comme on n'a été guidé par aucune notion théorique, il faut attendre du temps et des tentatives répétées des praticiens, les perfectionnemens et l'extension dont elles sont susceptibles.