Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

EMPLOI DE LA TOUBBE

'POUR LE PUDDLAGE DE LA FONTE.

par son tranchant, et qu'on pousse dans tous les sens en appuyant fortement sur la tête, qu'on tient

pour agréger les morceaux de fer dont elles se

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le plus élevée possible.

Ce travail du brassage est bien plus pénible pour la fonte brute que pour le fine-métal, qui n'atteint jamais l'état de liquidité et qui se réduit bien plus rapidement, aussi le puddleur a-t-il besoin du secours de son aide. La réduction amène la matière à divers états, Suivant le travail de l'ouvrier, la proportion d'a-

Soudage.

gens doxidation et l'état du fourneau. Tantôt le fer en prenant nature est douxet liant, et se sonde aisément sans devenir grenu ; tantôt il est sec, et forme une masse boursouflée qui ressemble à du sable, ou bien plus exactement à -du gros sel blanc. Dans ce dernier état, il faut pour sonder plus de travail et de chaleur. Quand la matière est parvenue à l'état de fer soudable, on ferme la petite porte de travail et on ouvre entièrement le registre pour donner un COUR de feu de quelques minutes. Le puddleur

forme ensuite les boules, en ramassant et en réunissant entre eux avec son ringard les morceaux de fer épars sur la sole, puis quand elles

sont formées il les place, les premières auprès du pont, les dernières auprès de l'autel. 11 fait ainsi 5 ou 6 boules de 25 à 30 kilogram-

mes. Ce nombre de boules remplit le four, et cette considération déterminerait la limite de la charge d'un fourneau de dimensions données, si une autre limite absolue de ces dimensions mêmes et de la charge ne résultait des forces de l'ouvrier.

Les boules faites, le puddlerr les réchauffe

pendant quelques minutes, puis il les comprime,

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composent.

Cette compression se fait avec le rabot le puddleur les serre entre la sole et le rabot qu'il appuie contre l'arête supérieure de la porte de travail, ou entre les parois antérieures verticales du four et le rabot, qui alors s'appuie contre les deux arêLes verticales de cette même porte, ou enfin entre les parois postérieures du four, ou le

pont et le rabot qu'il pousse alors fortement. Les boules pressées, -on dorme un _coup de feu

de quelques minutes, puis on les porte sous le

marteau. Pendant cette période, la température doit être

très élevée et fair peu oxidant. Pour obtenir ce dernier effet, ici, où l'on n'a pas de barreaux à rétablir, on n'aurait qu'un seul moyen, qui consisterait à couvrir la grille avec beaucoup de tourbe;

mais à -cause de la lenteur du chargement, ce moyen refroidirait d'abord le fourneau et n'éviterait pas même le déchet à cause de la trop grande durée de l'ouverture de la porte de chauffe. On préfère clone ne charger que quelques grosses briquettes, ce qui a finconvénieut de laisser l'air un peu trop oxidant, et même de ne produire parfois qu'une température insuffisante. J'ai dit plus haut comment on pourrait éviter cet inconvénient, qui n'est nullement inhérent à la nature de la tourbe, et qui provient uniquement ici de ce que les briquettes sont trop grosses pour être chargées à la pelle et pour bien couvrir la grille. Dans leur travail habituel, où l'emploi du bois leur est permis, les ouvriers évitent en partie ce désavantage en employant alors ce combustible en grosses bûches, qui se chargent avec rapidité sans refroi-

Tome rH, i 385.