Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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PRÉPARATION DE L'ACIDE. SULFURIQUE
DANS LE NORD DE L'ALLEMAGNE.
en 829, avec nies amis J. Reynaud et T. CAM-
en peroxide, non par une calcination aux dépens de l'acide sulfurique, mais par une sorte de grillage opéré au moyen de foxigène atmosphérique. L'action lente de l'air humide sur la dissolution de couperose produit très-économiquement ce résul-
son , et dans laquelle une circonstance heureuse nous permit de recueillir des renseignemens assez complets. J'y joindrai ,un extrait du procédé
à peu près semLlable suivi aux environs de
Radnitz en Bohême , et dont M. Gruner, ingenieur des mines, a donné la description dans le. journal .de son voyage en Allemagne; je termine-' rai enfin par la comparaison des démens du prix de revient de l'acide dans ces deux localités et dans les usines des environs de Paris. Théorie On sait que la fabrication de l'acide fnniant est: IIC "12ér"i>"" l'ondée sur l'action qu'exerce une haute température sur les sulfates décomposables par la chaleur. On emploie toujours pour cette opération la cou-
perose, celui de tous les sulfates qu'on préparé dans les arts au prix le moins. élevé. Lorsque ce, sel anhydre ( 4 Fe 'S.) est chauffé au rouge, ilr se produit d'abord un sous-sulfate de peroxide (2
et de l'acide sulfureux (2.S); puis le sous-
sulfate en se décomposant lui-même donne de l'acide sulfurique anhydre (2.S.), dont une partie plus ou moins grande, suivant la manière dont la distillation est conduite, se décompose en acide sulfureux et oxigène. On recueille dans un récipient l'acide sulfurique , soit empiétement anhydre, soit combiné à une petite quantité d'eau si le sel n'avait pas été complétement desséché. -
Ainsi, dans le cas le plus favorable , que ne réalise jamais l'expérience, on ne peut extraire du protosulfate de fer que la moitié de l'acide qu'A contient. 11 en résulte aussi que l'on doublerait le produit d'un poids déterminé de ce sel, .si on pouvait, 'avant la distillation, transformer le protoxide
tat , et l'on verra plus loin que les sels qu'on distille
en Allemagne doivent avoir été soumis à cette influence.
Fabrique de Bran n1 age , près de Nordhausen
(Jlartz). Les fabriques de Saxe ne sont point établies à petite ville située sur la' ZorNordhausen même'de la Basse-Saxe, entre Ostege , dans la plaine
rode et Mansfeld , sur la lisière méridionale du Hartz : cette ville n'est que le lieu de dépôt de l'acide qui se fabrique dans la montagne. L'usine de Braunlage, à 4 my riamètres N.O. de Nordhausen , et près des mines d'argent d'An dreasberg, est située au milieu des forêts de sapins qui recouvrent cette partie du Hartz. Elle n'offre pour l'importance aucune analogie avec les grandes fa-
briques de France, et consiste simpçlement en quatre petits fourneaux de distillation, tous semblables entre eux et abrités par une sorte de hangar. L'un de ces fourneaux, dont le dessin a été fait avec soin sur les lieux, est représenté, avec tous
les détails convenables, PI.III,fig. 6, 7,3 et 9. Il est formé d'une chauffe longitudinale a, surmontée d'une double rangée de cornues presque cylindriques( fig. o), adossées deux à deux par leur extrémité fermée; de part et d'autre de cette chauffe sont
deux rigoles parallèles b, oi l'on place la couperose c avant de l'employer, afin que l'eau de cris-
tallisation en soitchassée par la chaleur du foyer.
Consistance
de la fabrique.
Fourneau.