Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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TERRAIN TE RTI A IRES-; 236 j'ai visité le Languedoc., et je. crois que, l'on suppose
encore généralement que ce calcaire appartient aux formations jurassiques ; mais j'y ai trouvé des .fossiles d'eau douce, et de plus j'ai constaté qui]. repose sur la craie. Cette nouvelle classification des terrains de St.-Chinian et des escarpernens qui se prolongent jusqu'à la montagne du Mont., Carmel, donne une grande simplicité à la carte géologique de cette contrée, et est plus en rapport avec les accidens du sol, La seconde espèce de calcaire est blanc jaunâtre, à cassure esquilleuse ; à bien dire, c'est le calcaire précédent dans lequel il n'existe pas de mélange de bitume. Sa position éloignée des lignites explique sa pureté ; ces deux variétés de calcaires sont très pauvres en fossiles; je n'ai pu en trouver aux environs de St-Chinian même, mais j'en ai recueilli dans le prolongement de ces escarpemens , ainsi que je le dirai bientôt. Cette localité présente une roche que nous n'avons pas encore indiquée dans le terrain d'eau dans la partie Est Poudingue douce, et qui est très fréquente Elle consiste en un calcaire du bassin tertiaire du midi. dans
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poudingue calcaire , composé de galets de calcaire -le terrain d'eau douce, compacte appartenant la plupart aux terrains de craie. Ces galets, rarement plus petits qu'un oeuf, tantôt jaunâtres> tantôt d'un gris assez foncé, sont toujours esquilleux ils sont reliés par un ciment
de calcaire d'eau douce, fréquemment rosé, et quelquefois même assez fortement coloré en rouge. Ce poudingue fort abondant dans le cal-
caire d'eau douce des environs d'Aix eu 'Provence, est connu dans les arts sous le nom de brèche du Tdonnet , qu'il a emprunté au village où il est exploité près d'Aix Ce poudingue fournit un
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marbre d'un aspect assez agréable, par la diversité
de couleurs des galets et de la pâte ; son emploi est maintenant peu considérable , mais sous Louis XIV, il était très répandu : et dans beaucoup de maisons dégantes, construites à cette époque,
on employait la brèche du Toulonnet comme objet d'ornement; ces couches de poudingue s'observent aux moulins Réals , où l'on traverse
Brèche du
Toulonnet.
l'Orb pour aller de Saint-Chinian à Murviel; elles
forment un défilé étroit et élevé, au milieu duquel l'Orb est très resserré. Ce poudingue est supérieur aux couches argileuses qui contiennent les lignites de Cessenon.
Les escarpemens de Saint-Chinian se prolongent beaucoup à l'Est., et forment la montagne du
ccoainic;ic7e
Mont-Carmel, remarquable par la hauteur que
du dénié
du le calcaire d'eau douce y atteint, ainsi que par ses mont Carmel. caractères; la route qui conduit de Clermont-de-
Lodève à Montpellier est ouverte transversalement aux couches, et fournit une des coupes les plus intéressantes à étudier ; je la citerai parce qu'il existe aussi au Mont-Carmel plusieurs exploi-
tations de
- elle complétera ce que nous
nous proposons de dire sur le terrain d'eau douce du second étage des terrains tertiaires. La hauteur à laquelle le terrain tertiaire s'élève au Mont-Carmel parait due au croisement de deux soulèvemens differens, plus modernes l'un et l'au-
tre que les terrains tertiaires ; en effet, dans la première partie du défilé, du côté de Gignac , les couches se dirigent Est 20 à 250 Sud, tandis que près du sommet de la montée, les couches repren-
nent la direction Est 20 à 25" Nord, qui lui est commune avec les escarpemens de Saint-Chi-juan, et de toute cette bande de calcaire d'eau