Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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TERRAINS TERTIAIRES 3i8 gèrement inclinées ;au S. '200 E. se relèvent in-usquement vers la colline de Mont-Redon, située à l'ouest de la vallée, de sorte que l'on
marche sur les mêmes couches depuis le fond de
la vallée jusqu'au sommet de cette colline. Sur le versant opposé à la Vidourle, les couches se terminent au contraire brusquement , et les ravins qui descendent vers l'ouest coupent le calcaire d'eau douce sur toute son épaisseur. Ses couches inférieures reposent immédiatement sur le calcaire à hyppurites et à dicérates qui forment continuité avec les montagnes de Quissac; le contact est marqué par un poudingue composé de galets appartenant au terrain cretacé, lesquels sont reliés par des marnes rougeâtres macu, entièrement analogues à celles que nous avons indiquées entre Gignac et Saint-Paul-du-
lées
Mo n t-Ca rmel .
DU MIDI DE LA FRANCE.
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gauche ; on ne voit plus la superposition immédiate surie calcaire d'eau douce ; mais les couches qui existent au fond de la vallée se prolongent évidemment sous ces escarpemens , ainsi que je
l'ai indiqué dans la fig. 4. La formation ma-
rine présente des couches nombreuses, mais en général d'une grande uniformité. Elle se compose principalement d'une mollasse à grains assez
fins, dont la pâte, presque toujours spathique réunit des grains de quartz à des fragmens nombreux de corps marins et de coquilles. Cette mol-
lasse contient aussi un grand nombre de polypiers de très petites dimensions; la grosseur uniforme des grains de quartz et des débris de fossiles donne à la roche une apparence d'homogénéité ; quelques couches moins cimentées se délitent par l'exposition à l'air, et rendent le sol sablonneux.
Les couches sont assez régulières en grand;
Sur la pente douce du Mont-Redon, c'est-àdire celle qui regarde Sommières , on voit, çà et là, ainsi que l'indique la fig. 4, de petits dépôts de mollasse coquillière placés en stratification
mais si on les examine en détail, on voit qu'elles se composent de strates qui souvent sont obliques
concordante sur le calcaire d'eau douce ; ces espèces d'écailles ont peu d'épaisseur; elles fournissent
quilles qui entrent dans leur composition sont
seulement des témoins qui permettent au géologue d'affirmer la véritable place qu'occupe chacune des formations, place qu'il serait quelquefois difficile d'assigner dans un pays où les dernières révolutions du globe se sont vivement fait sentir, et ont apporté de grandis bouleversemens dans les terrains tertiaires, ordinairement si réguliers. La mollasse coquillière, pour ainsi dire acciMollasse coquillière dentelle sur la rive droite de la Vidourle, forme de s'ulmiè"s. au contraire des escarpemens élevés sur sa rive
aux plans de couches, comme la plupart des roches arénacées. Les nombreux fragmens de codonc de véritables galets ; de même que les grains quartzeux dont elles sont mélangées.
Cette mollasse contient une grande quantité de fossiles, la plupart sont à l'état de fragmens, et par suite il est souvent impossible de les déterminer. Parmi les bivalves, les peignes et les huîtres sont les plus abondans; on ne recueille presqu'aucun échantillon sans avoir quelques fragmens de ces deux fossiles; les espèces en paraissent variées, mais ils sont presque toujours tellement brisés, qu'il est impossible de les déterminer. Parmi les univalves, les natices, les