Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

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TERRAINS TERTIAIRES

moins élevées, ou sur les pentes des vallées. A La Plume , à 3 lieues sud d'Agen , ce dépôt supé-

rieur recouvre le calcaire d'eau douce. A Gondrain, tout le pays est encore exclusivement composé de calcaire d'eau douce et de la mollasse qui lui est ordinairement asso-ciée ; mais au bourg d'Eause le calcaire d'eau douce, est caché sous la mollasse coquillière caractérisée par une grande

quantité de coquilles marines, notamment r ostrea virginiana. Le terrain tertiaire supérieur se retrouve sur les différentes sommités qui avoisinent les deux bourgs que je viens de citer; de sorte qu'on observe d'une manière certaine que ce dépôt arénacé est indépendant des formations inférieures, et qu'il forme une nappe qui s'est étendue sur tout le pays. Le terrain tertiaire supérieur, ré-

duit à La Plume à un simple dépôt de galets, est plus dévoloppé près de Gondrain; il prés-ente, dans

le bois de Mouchan une puissance d'au moins Io mètres; il est alors composé de couches d'argile jaunâtre, mélangée de nodules, ou de grenailles de minerai de fer terreux composé de couches Concentrique. Le centre de ces grenailles,

au plus de la grosseur d'une bille, est presque toujours terreux. Les terrains tertiaires supérieurs

de Gondrain se lient d'une manière continue à ceux de la Chalosse et des collines du Béarn. L'identité de position de ces différens dépôts est .donc complète ; leur composition est également la même, seulement les galets calcaires très-frequens dans les collines placées au pied même des Pyrénées, deviennent moins abondans à mesure queron s'éloigne des montagnes qui les ont fournis: Les grenailles de minerais de fer sont constantes ; dans toute cette vaste nappe, leur présence suffit

DU MIDI DE LA FRANCE.

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pour indiquer la séparation de ces dépôts supérieurs d'avec l'étage moyen des terrains tertiaires, quand ces deux formations sont l'une et l'autre très argileuses. Dans la partie du bassin tertiaire du Midi qui avoisine les Pyrénées, ces dépôts de galets sont très-étendus, niais en général ils n'atteignent pas une grande puissance. Dans la vallée du Rhône,

et surtout dans la vallée de l'Isère, ce terrain forme des collines, dont la hauteur surpasse

Environs

600 mètres. Malgré ce grand développement, les Toad,pin caractères de cette formation sont presque constam-

ment les mêmes; elle se compose de galets incohérens reliés avec un ciment marneux peu solide. Près de la Tour-du-Pin elle affecte plus de régularité , surtout dans la descente vers la Bourbre en venant de Mortelet : les galets sont reliés par un ciment solide assez semblable à de la mollasse; il se compose d'un sable argileux fin, agglutiné par un suc calcaire ou par de la marne. Ces parties à grains fins forment tantôt des masses intercalées dans les lits de galets, tantôt de véritables couches, comme le représente la fig. 3, (KHI); leur dureté est quelquefois considérable ; elles constituent alors un grès très-solide, que l'on exploite même comme pierre de construction. Les galets sont aussi réunis en dont les lignes de séparation sont marquées couches' par des lits de sables ou de galets plus fins. Ce terrain présente alors une certaine ressemblance avec la mollasse, surtout avec le nagelflue de la Suisse, circonstance

du reste très-naturelle, puisqu'il est en grande partie formé aux dépens de cette roche. A une petite distance de la Tour-du-Pin, sur la route de Grenoble, ce terrain renferme des dépôts considéTome rH, 1835.