Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

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TERRAINS TERTIAIRES

rables de bois bitumineux qui fournissent le principal combustible que l'on emploie dans le pays. Ce lignite, en partie noir, souvent seulement de

couleur brun girofle

toujours beaucoup plus en conserve entièrement la texture. Il st déchire en fragmens parallèles

lourd que le bois

,

,

aux fibres , quelquefois il Se délite, mais le plus ordinairement il reste dans l'état qu'il présente

au sortir de la minière. Le bois bitumineux forme des couches peu continues de 6o à So cen-

timètres de puissance. Elles sont intercalées au milieu du terrain, de la même manière que les 'ladies dures. Souvent les morceaux de bois :rosi sile sont enveloppés de tous côtés par du sable. Quelquefois le bois est passé entièrement à l'état de jayet; les gîtes les plus abondans sont à Sainte,Blandine et à Saint-Jean-de-Bournay : on retrouve ces bois bitumineux dans plusieurs autres points. On en a exploité, près du hameau de Pomiels , à une petite distance de Voreppe. Dans cette localité, le combustible forme trois petites couches séparées par des bancs de grès : la plus basse a un pied de puissance, la seconde six pouces,

Sables

supérieurs de 'Montpellier.

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et la supérieure huit : les assises de grès qui les séparent ont peu d'épaisseur; de sorte qu'on peut exploiter, par une même galerie, les trois couches de bois bitumineux de Pomiers. Les sables siliceux jaunâtre , qui constituent le monticule sur lequel' est bâtie Montpellier , appartiennent au terrain tertiaire supérieur : les coquilles marines qu'ils contiennent sont analogues à celles des collines sub-apennines : les ossemens nombreux de 0-rands animaux que l'on trouve dans b ,

ces sables confirment également ce rapprochement, qui est admis depuis long-temps par les

DU MIDI DE LA FRANCE.

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géologues. Ils reposent sur le calcaire moellon, dont ils sont séparés par des argiles bleues. Les différens puits creusés dans la ville montrent cette superposition; on l'observe également dans le faubourg de Montpellier du côté de Costebelle, en allant à la citadelle. Les terrains de Montpellier ayant déjà été décrits avec beaucoup d'exactitude dans plusieurs mémoires de MM. Marcel de Serres, Jules de Christo' et Reboul, je nre bornerai à rappeler la véritable place qu'occupent ces sables supérieurs dans les terrains tertiaires.

Les sables de Montpellier sont recouverts en plusieurs points par de petits dépôts de calcaire d'eau douce terreux, tendre et caverneux, qui appartiennent également à l'étage supérieur des terrains tertiaires. Ce terrain d'eau douce supérieur se retrouve en plusieurs points du. Midi; nous le citerons encore à Concuron , près Marseille, et à Saucats.

Dans la première de ces localités, le terrain

d'eau douce ne forme que des masses peu étendues et tout-à-fait locales. Il se compose d'argiles schis-

teuses, d'un gris bleuâtre, associées avec un tuf calcaire caverneux, presque friable, contenant des lymnées, des planorbes et des ménalopsides.Ces coquilles paraissent tout-à-fait analogues à celles qui vivent actuellement; elles ont toutes leur têt, sont

pour la plupart bien conservées, et présentent encore leur éclat nacré. Les marnes schisteuses contiennent également quelques-uns de ces fossiles, mais elles sont surtout remarquables par les empreintes de fougères et de feuilles d'arbres qu'elles renferment. Ces empreintes se rapportent à des espèces actuelles ; on trouve en outre également dans ces marnes des tiges et des branches

Calcaire d'eau douce supérieur.