Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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346 TERRAINS TERTIAIRES DU MIDI DE LA FRANCE.
plâtre, des rognons de soufre et des couches
puissantes d'un combustible noir, lequel n'ayant plus de tissu ligneux, a été confonlu long-temps avec la bouille. Cet étage tertiaire est le principal gisement des lignites dans tout le bassin du Midi; la plupart des minerais de fer employés en France appartiennent aux terrains :tertiaires moyens.
On peut jusqu'à un certain point distinguer
deux assises clans cette série de formations si différentes :
a. Le calcaire d'eau douce associé à la mollasse, au tgrès siliceux et aux argiles avec 'minerai de fer. h. La mollasse coquillière et les faluns.
50. Les terrains tertiaires supérieurs sont à peine représentés dans le bassin de Paris, par quelques dépôts de sables et de galets placés sur certains plateaux de Normandie. Dans le Midi, ils n'existent avec quelqu'abondance qu'au delà de la Garonne; ils ne forment le plus ordinairement qu'une 'coucher assez mince en recouvrement sur le second étage des terrains tertiaires. Ils sont alors sous la forme d'alluvion aussi ont- ils été décrits pendant long-temps sous le nom de terraiU:de'`.transport ancien. Dans certaines circonstances à Perpignan, à
Montpellier, ces terrains modernes sont assez épais, et contiennent beaucoup de coquilles marines; quelquefois ils admettent du calcaire d'eau
douce, toujours superficiel et ne formant que des dépôts fort circonscrits, ils contiennent alors des lignites et des empreintes végétales portant des caractères non équivoques de `leur peu d'ancien-
neté. Ces terrains ont néanmoins participé aux dernières révolutions que le globe a éprouvées, et sont par conséquent antérieurs à l'époque actuelle.
EXTRAITS.
( TRAVAUX DE 1834.) 1.
Sur fAMORPHISME des corps
solides, par 37, 1834).
M. Fuchs (Ann. de Pog. , Il -y a deux états bien différens des corps solides, 'l'état amorphe et l'état cristallin, qu'il faut avoir soin de bien distinguer avant de rien conclure sur les relations qui existent entre les particules de ces corps. L'opale est la silice amorphe. La calcédoine et le silex sont des mélanges de quartz et d'opale. Lorsqu'on les fait bouillir avec de la potasse caustique, l'opale se dissout et la pierre se change en caeliolong ; la partie dissoute s'élève jusqu'à 0,09. cacholono- le, silex corné et le quartz schisteux ne perdent rien clans la potasse. L'opale est la pâte des grès quartzeux.
Lorsqu'on tient pendant quelque temps en
fusion du sulfure d'antimoine clans. une houle de verre, sans contact de l'air, et qu'on le plonge rapidement dans de l'eau refroidie à zéro, il change (l'aspect: sa cassure est lisse, il a le reflet métallique; mais dans les éclats minces il est transparent, d'un rouge hyacinthe, et sa poussière est d'un rouge foncé. Sa pesanteur est de 4,15 , par conséquent plus faible que celle du sulfure cristallisé, qui est de 4,5 à 4,7. En le fondant et le laissant refroidir spontanément , il reprend son opacité et sa structure cristalline. Le kermès pur est du sulfure amorphe contenant, comme l'opale, de l'eau en proportion indéterminée qu'il perd en se fondant.