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Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

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ANALYSES 536 violet : Cette couleur a de l'analogie avec celle de certains damassés.

La couleur paraît plus brillante sur les faces des cristaux, à cause de leur vif éclat, que dans la cassure. La poussière a une couleur brun rougeâtre plus foncée que celle .de la cassure. Le mi-

nerai est cassant. Sa dureté est à peu près celle du kupferniekel; car il est rayé par le feldspath et il raie le spath-fluor. Des morceaux de ce minerai , parfaitement séparés de la galène, du spiesscobalt et de l'arsenic natif qui l'accompagnent , ne donnent au chalumeau ni odeur d'ail ni odeur sulfureuse , et sur le charbon ils offrent l'indice de l'antimoine. Ils

sont très réfractaires, et on ne peut les fondre qu'en très petits morceaux. Chauffés dans un tube de verre , il se sublime de l'antimoine. Les acides simples ont peu d'action sur ce minéral : l'eau régale le dissout facilement et en

totalité. La dissolution à laquelle on a ajouté de l'acide tartrique ne précipite pas par les sels de baryte , lorsqu'il n'y a pas mélange de galène, et par l'hydrogène sulfuré , elle donne un dépôt d'une couleur orange pure, qui se dissout dans la potasse, et qui, réduit par l'hydrogène, laisse de l'antimoine pur. La liqueur séparée de l'antimoine donne, par le carbonate de soude, un précipité de nickel vert-pomme qui, changé en oxalate , se dissout dans l'ammoniaque avec une belle couleur bleue. Cette liqueur, abandonnée à l'air, se décolore complétement en se décomposant. Il n'est pas possible, pour faire une analyse quantitative, de se procurer assez de minerai pur: on a donc employé le minerai mêlé de galène, et on y a trouvé

537

.DE SUBSTANCES MINÉRALES.

Nickel. Antimoine -.

Fer Galène

.

.

0,28946 0,63736 0,00866 0,06435 0,99983

0,27054 0,59706 0.00842 0,12357 0,99959

Si l'on considère la galène et le fer comme mélangés, et si l'on prend- la moyenne, on trouve 0,3i2o7

NickeL

Antimoine

0,68793

1,00000

Ces analyses montrent que le minéral est composé d'un atome de chaque substance , et qu'il est tout-44iiit analogue au kupfernickel, formé d'un at. d'arsenic et d'un at. de nickel. 41. Analyse de DE BALEN

PARSENIO ANTIMONIURE DE NICKEL

(Basses-Pyrénées ) ; par M. P. Ber-

thier. Le minerai de nickel de Balen est connu depuis long-temps; il paraît qu'il se trouve en assez grande quantité. Vauquelin l'a examiné et a montré qu'il se compose essentiellement de nickel et d'antimoine ; mais il n'en avait pas encore été fait d'analyse régulière. On verra qu'outre l'antimoine , il renferme une très forte proportion d'arsenic. Ce minerai a absolument le même aspect que le nickel arsenical d'Allemont (Isère) ; mais il est mélangé de blende brune d'une manière tellement inextricable, qu'il n'est pas possible de l'en isoler par des moyens mécaniques. Pour le purifier, on l'a d'abord soumis au lavage à l'augette , afin de se débarrasser de la gangue pierreuse, qui se compose de quartz presque pur, et d'une partie de la blende, et on l'a fait bouillir ensuite pendant longtemps, et à diverses reprises, avec de l'acide muria,