Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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EMPLOI DU BOIS D'ACACIA
avons trouvée est au moins égale à celle des sapins de Norvége et d'Écosse. Mais je dois observer que
nos moyens d'expérimentation ne nous permettant pas de briser des bois forts, nous fûmes forcés d'opérer sur des branches de quatorze ans, dont la chair était encore tendre. Néanmoins nous avons pu remarquer combien racacia peut non-seulement résister aux effets de la poussée et du foisonnement de terres, mais aussi accuser à temps de grandies pressions ;
il ne rompt que lentement sous une
flèche très prononcée. L'axe de rupture s'établit à du diamètre vertical; enfin les fibres voisines de la partie inférieure de ce diamètre ne se séparent que difficilement, et s'arrachent en longs filamens de -O-,3o à or".5o (1). Tous ces faits sont çoncluans en faveur de l'acacia: il me reste à indiquer ici quelques caractères de cette (1) Nous avons cru inutile de rapporter avec détail . l'expérience unique faite par 1VIM. François et Chassignet,
pour déterminer le poids sous lequel rompt une pièce d'acacia posée sur deux appuis, et chargée en son,milieu. Nous dirons seulement que, dans cette expérience, le pièce, posée sur des appuis distans de 3 mètres, rompit sous une charge de 286 kilogrammes appliquée au milieu de la distance des appuis. La pièce, revêtue encore de son écorce, avait un diamètre de o'n,o589. Il est évident que le S dimensions d'une pièce ronde ainsi revêtue dé son écoree, n'ont pas pu être déterminées avec une exactitude suffisante, pour qu'on puisse regarder cet essai comme comparable à ceux qu'ont faits d'autres auteurs sur des pièces de bois rectangulaires , soigneu-
sement dressées et mesurées. Le fait que l'axe de rupture s'établit au cinquième du diamètre vertical , à partir de la face concave , est toutWhit- anomal, et tient, sans aucun doute , à quelque cause particulière. Dans les nombreuses expériences faites par beaucoup d'auteurs expéritnentés , sur la flexiOn et
POUR
LES GALERIES SOCTEBRAINEs.
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essence de bois. 11 se peuple très facilement, croît avec une grandie rapidité. Les acacias de Carmaux, coupés à vingt-un ans; n'avaient pas moins de o'",15
de diamètre sur les trois premiers mètres à partir du sol : quelques- uns avaient jusqu'à orn,90 de circonférence. Cet arbre s'ébranche naturellement; les épines longues et nombreuses dont il est armé le mettent à l'abri des atteintes des bestiaux. la rupture des bois, on a constamment observé que les fibres de. la face concave se raccourcissent pins que celles
de la face convexe ne s'allongent, et qu'ainsi l'axe des
fibres de longueur invariable est plus rapproché de
la face convexe que de la face concave, contrairement au résultat de l'expérience que nous citons. La seule expérience qui nous soit connue , sur la ré-
sistance à la rupture du bois d'acacia, est due à Tredgold et Ebbels , et rapportée par M. Navier. (Leçons sur l'application de la mécanique. 2e édition, p. 84.) D'après ces auteurs, un barreau d'acacia vert , d'un
pouce anglais d'équarrissge , dont la pesanteur spécifique était de 0,82 , posé sur deux appuis distans entre eux de 2,5 pieds anglais, a rompu sous une charge de 249 livres - avoir du poids appliquée au milieu de là distance des appuis. On conclut de là que le nombre qui exprime la résistance de l'acacia à la rupture est 7,868,922 kil. c'est la charge qui romprait un prisme d'acacia ayant un mètre carre de section , tiré dans le sens de la longueur. Les nombres qui expriment les résistances du chêne et du sapin à la rupture , sont, en prenant la moyenne des résultats des expériences des mêmes auteurs sur ces deux espèces de bois, 8,5oi,o0o kil, pour le chêne; 7,o67,0oo kil. pour lé sapin. (Ndviér, ibid.) En sorte que la résistance de l'acacia à la rupture serait à peu près moyenne entre celle du .chêne et du sapin, R. ainsi que l'annonce M. François.