Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)

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SULFURE DOUBLE

guide, on l'a retirée du feu. On a ainsi obtenu un culot métallique pesant 2,69. Ce métal se laisse aplatir sbus le marteau , mais il se gerce bientôt : sa texture est un peu larnelleuse. La scorie est brune; on l'a mise en digestion dans.

58r quantité de soufre , qui s'était acidifiée, était de ouD'ANTIMOINE ET DE PLOMB.

2° On a mêlé 5 gr. de minerai en poudre

avec 20 gr. de flux noir :le mélange , chauffé jusqu'à fusion parfaite; a donné un culot métallique

l'eau chaude , qui en a dissout la plus grande par-

un peu malléable, mais qui s'est à la fin cassé sous le marteau ; ce culot avait une texture la-

muriatique : ce résidu consistait en sulfure

melleuse : il pesait 21r., 68.« - Les culots provenant de ces deux opérations ont été séparément passés à la coupelle; au commencement de l'opération, les coupelles se sont

tie, en laissant un résidu noir qu'on a traité par

de plomb et d'autimoine. Quant à la partie dissoute dans l'eau , on l'a sursaturée par l'acide acétique, qui a séparé le sulfure d'antimoine dissout; on a filtré et évaporé la liqueur assez pour sépa-

rer une petite quantité de silice , et on a repris par l'eau; la liqueur rendue acide a.été précipitée par le muriate de baryte. On a eu. ainsi du sulfate

de baryte correspondant à toute la .portion de soufre qui s'était acidifiée dans l'essai par voie sèche. D'après le poids du sulfate, cette quantité de soufre est de o, 27 gr. Or, d'après l'analyse, 5 gr, de minéral , renferment ir",00 de soufre il y a donc eu un peu plus du quart de ce sou.fre de transformé eui acide.

Si on observe que la presque totalité de l'antimoine est restée à l'état de sulfure, on doit admettre que le soufre acidifié ne provient que du sulfure de plomb ; or, si on calcule la quantité de potasse qui 4 dt se réduire pour acidifier le soufre, on trouve que le potassium produit est à peu près le double de ce qu'il en faudrait pour faire, avec le soufre resté libre du protosulfure de potassium. Il faut donc supposer que pendant l'opération il y a eu oxidation d'une partie du soufre par l'oxigène de l'air. Un second essai, fait de la même manière, a même résultat, car la conduit ir peu près -

recouvertes de scories brunes provenant de l'antimoine contenu dans les culots ; ils ont donné

chacun un bouton d'argent pesant ogr,00i. Ce minéral renferme donc 0,0002 d'argent, soit 2 gros 4o grains 7-32; par quintal, poids de marc. 3° 5 gr. de 'la même matière ont été mêlés avec 1gr.,743 de fer, c'est-à-dire la quantité de fer

exactement nécessaire pour former avec le soufre du protosulfure de fer. On a ajouté un peu de flux noir pour rendre la scorie plus fusible. Le tout a été chauffé jusqu'à fusion complète. On a brisé le creuset, et détaché, quoique assez difficilement, le culot formé. Ce culot pesait 3 gr., 20. Or, les 5 gr. contiennent 3 gr-, 90 de matières métalliques : ainsi , dans cet essai, il y a

eu une perte qu'on doit attribuer en partie à la volatilisation; mais il est aussi resté un peu d'antimoine dans la matte sulfureuse , peut-être à cause de la présence du flux alcalin.

Si, comme on l'annonce, le gisement de cette matière a quelque importance , on pourrait en tirer parti pour former les alliages -de plomb et d'antimoine employés dans les_arts, ,

D'après l'analyse que nous avons rapportée,