Annales des Mines (1835, série 3, volume 7)
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PERFECTIONNEMENS DE LA FONTE
ou moins grande quantité : par conséquent, le but du traitement par le haut-fourneau est d'a°
bord de faire en sorte quele Minerai soit pendant un temps suffisant en contact avec le combustible, et ensuite de produire la température nécessaire à la fusion du métal déjà réduit, et à la formation des laitiers. Le temps nécessaire à la réduction du minerai de fer dépend des propriétés du minerai même; les minerais magnétiques, toujours compactes,
demandent plus de temps pour leur réduction que les minerais friables, tels que ceux d'alluvion. Dans ces deux cas, la différence peut être
très sensible. La hauteur et les dimensions verticales des fourneaux n'ont d'influence sur le temps pendant lequel le minerai sera en contact aveu le combustible , qu'en raison de la quantité d'air qui y est introduite, ou pour mieux dire de l' oxigène qu'il contient. Si la quantité d'air est tellement grande que le charbon se consume avant la réduction du minerai, alors les produits du fourneau, qu'il soit haut ou qu'il soit bas, n'en seront pas moins de mauvais produits.
L'expérience apprend aussi que l'élévation de la température dépend moins de la quantité d'air que de la vitesse avec laquelle il est lancé sur le corps en combustion. Dans la fonte des minerais de fer, l'air introduit avec une grande rapidité produit la plus grande chaleur possible : dans ce cas, on brûle moins de charbon ; il en résulte que les charges descendent plus lentement; mais les minerais restant plus long-temps en contact avec le combustible, arrivent jusqu'au point de fusion corn,
DU MINERAI DE FER EN RUSSIE.
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piétement réduits , et la marche da fourneau est alors très régulière.
La vitesse de l'air lancé augmente la température sans augmenter la quantité de charbon brûlé ; nous en voyons tous les jours des exemples dans l'emploi du chalumeau. M. Knauff, membre da comité scientifique des mines à Saint-Pétersbourg, en faisant à l'usine impériale de Petrosapodsk des expériences ordonnées par
le
gouvernement, a trouvé que cent pieds cubes d'air lancés dans le fourneau, sous une pression de 2 pouces de mercure , produisent le même effet que 200 pieds cubes d'air sous la pression d'un pouce de mercure, avec cette différence que, dans ce dernier cas, on brûle le double de
charbon. Cette expérience met donc en évidence l'importance de la vitesse dans l'introduction de l'air dans les hauts-fourneaux. A l'honneur des propriétaires des mines de fer de la Russie, nous pouvons dire que cette observation n'a pas été négligée : la plupart d'entre eux ont toujours été attentifs à l'action et aux effets des machines soufflantes. L'économie de combustible, à laquelle on est parvenu dans quelques usines russes, est digue de remarque. Dans les fonderies des héritiers Raztorgonief, où l'on obtient en 24 heures jusqu'à 7o0 ponds ( .459 kil.) de fonte, on ne consume que 5oo ponds ( 8.185 kil. ) de charbon de bois, la plus grande partie de bouleau, tandis qu'auparavant, pour cette même quantité de fonte, on consommait jusqu'à mille pouds de charbon, c'est-à-dire le double : ces résultats économiques surpassent de beaucoup ceux qui ont été obtenus en Ecosse par l'emploi de l'air chaud.