Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)
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44 Troisième
CREUSETS-PUISARDS
Lors de la dernière mise en feu du fourneau
"Cd de Niederbronn, qui a eu lieu le 20 septembre Niederbronn. i334, on a construit le puisard en même temps
qu'on a placé la dame. On l'a fait, non plus en briques comme auparavant, mais avec un mélange formé de parties égales d'argile réfractaire et de sable bien mêlés et légèrement humectés. On a fortement tassé cette masse autour d'une caisse conique ayant la forme intérieure du puisard. La voûte du canal était faite avec une brique réfractaire. Comme les. pierres du fourneau ne se sont chauffées que très lentement ,'on déboucher le canal qu'après quinze jours de feu. Cette opération a présenté des difficultés parce que le canal s'était bouché vers l'intérieur du fourneau,
soit par une croît-te de crasse soit par de la fonte qui s'était infiltrée et figée dans la brasque , et l'on n'a pas pu établir une communication assez large entre le creuset et le puisard. La fonte s'est
figée alors dans ce dernier, malgré un travail soutenu pendant vingt-quatre heures : il a donc fallu le reconstruire , et à cet effet on a employé le
même mélange d'argile et de sable. Au bout de trois jours, le bassin a bien fonctionné. Toutes les fois qu'on tarde à, ouvrir à temps le canal du puisard on est exposé à éprouver l'inconvénient qui vient d'être signalé. On est arrivé
au même résultat à la fonderie prussienne de Sayn que M. Robin a visitée pendant l'été de 1834,
et où le puisard avait été placé en même temps - que la dame.
Ce nouveau puisard de Niederbronn n'a duré que dix semaines; de petites fissures, qui s'étaient
formées, dans la masse battue, it la suite du retrait produit par sa cuisson , ont occasioné la dé-
DES HAUTS-FOURNEAUX.
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gradation de la 'paroi au-dessus du canal ; peutêtre aussi ce canal s'est-il élargi très promptement parce qu'on a laissé s'y introduire trop souvent les laitiers après les coulées des gueuses. Ces laitiers ont dû agir sur les parois comme fondant; en retirant trop souvent les laitiers figés, on a dégradé aussi les parois du puisard ; sans ces circonstances, il aurait résisté plus long-temps. Le puisard qui est en activité en ce moment (27 janvier 1835) a été construit en briques cuites comme celui de la campagne dernière du haut-fourneau.
A Zinswiller , on a établi dernièrement un
Puisard
puisard de forme carrée dans l'angle de la costière de Zinswiller'
avec l'avant-creuset. Les parois de ce puisard sont
formées de briques réfractaires ordinaires, et il fonctionne très bien; sa construction est plus facile que celle des puisards ronds. Un puisard construit en matériaux bien réfractaires peut, sans exiger de réparations majeures, marcher pendant six semaines à deux mois, et même plus long-temps encore; il suffit à cet effet d'en détacher de temps en temps les croûtes de fonte graphiteuse qui se forment à la partie supérieure des parois du bassin ; comme elles deviennent de plus en plus épaisses, elles finiraient par empêcher d'y porter les poches pour puiser la fonte, si on ne les enlevait pas. Après plusieurs mois , le canal s'élargit ordinairement trop en hauteur, et laisse passer les laitiers dans le bassin, si l'on n'a pas soin de laisser toujours une hauteur suffisante de fonte dans le creuset. On peut remédier pendant quelque temps à cet inconvénient
en appliquant à la partie supérieure du canal de l'argile réfractaire; mais ce Moyen finit par devenir insuffisant, et il faut alors reconstruire le