Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

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CREUSETS-PUISARDS

2 pouces du côté de l'ouvrage, ce qui revient à peu près aux dimensions de -Wasseralfingen.

On sent bien qu'il est important de rapprocher

le puisard du creuset; à cet effet il est bon que la costière n'avance pas trop ; plus le puisard est rapproché de l'avant-creuset et de la costière, moins on risque que la fonte se refroidisse et se fige dans le canal qui le fait communiquer avec le fourneau; maison ne peut assigner d'une manière générale la distance la plus convenable. A Niederbronn on marche très bien avec une distance de

10 à 12 pouces; à Zinswiller, cette distance est moindre encore ; plus les matériaux dont on dispose sont réfractaires et solides, plus on peut la diminuer. Plus la fonte a une tendance à se figer promp-

tement ou à dégager du graphite, plus il faut

rapprocher le puisard de l'ayant-creuset et de la costière. Dans un fourneau où les pierres du creu-

set commencent à être corrodées, cette distance doit être plus grande, que lorsqu'elles sont en par-

fait état. Quand la fonte du creuset est très chaude et qu'elle n'est pas de nature à s'épaissir promptement, on peut porter cette distance jusqu'à i pied. Le puisard ne gêne nullement quand un fourneau est destiné, comme celui de Niederbronn, à fabriquer en même temps des moulages et des fontes en gueuses. Dans ce cas, on l'etaLlit devant l'une des costières, et à l'autre costière on ménage le trou de la coulée. Afin d'empêcher les laitiers de s'introduire dans le puisard à la fin des coulées

et lorsqu'on donne le vent, on a soin d'établir le trou du chio un peu au-dessus du niveau du canal de communication, de manière à ce qu'il reste

DES HAUTS-FOURNEAUX.

49 assez de fonte dans le fourneau pour tenir toujours

le canal rempli de métal. On a aussi le soin à Zinswiller de faire aller le Frécautio, fourneau en fonte moins grise qu'il l'ordinaire au à prendre moment où l'on veut faire arriver le métal dans Pdrp. lutt un nouveau puisard; il est alors plus liquide que s'il marchait en fonte entièrement grise,

et l'on risque moins de voir le canal s'engorger. Les dimensions un peu rétrécies du canal ont égale-

ment alors moins d'inconvénient, et l'on sent que de telles dimensions offrent un avantage en ce qu'elles permettent d'employer le même bassin plus long-temps; car c'est ordinairement par l'élargissement trop grand du canal qu'il devient impropre à un plus long usage.

Au reste, le renouvellement d'un puisard

n'occasionne pas une perte de temps notable, et il peut toujours se combiner avec quelqu'autre

opération qui nécessite d'arrêter la soufflerie,

telle que le nettoyage de l'ouvrage, le renouvellement de la tympe , les réparations aux soufflets, etc.

Dans l'espace de 5 à 6 heures le travail peut se faire très facilement, y compris la démolition de l'ancien puisard , à moins que la fonte ne se soit prise en masse dans celui-ci; dans ce dernier cas, le travail est plus long, et on doit le fractionner

afin de ne pas arrêter le fourneau trop longtemps. Dans les fourneaux qui marchent au vent chaud

et dont l'appareil pour chauffer le vent est bien di4Osé , ou a encore un autre moyen pour -ter le commencement du travail au puisard, il consiste à donner au vent, une ou 2 heures auparavant, une chaleur plus forte que celle qu'on lui donne habituellement. La chaleur dans l'ouvrage Turne KHI, 1835.