Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)
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MACHINES A COLONNE D EAU
DE LA MINE D'HUELGOAT ( FINISTÈRE ).
le nivellement des chutes, ou par des pentes exagérées dans les aquéducs et les coursiers. L'ancien système d'épuisement comprenait trois belles machines à tirans, très bien construites, 'et
que les travaux d'exploitation ont fui sans cesse la côte sur laquelle les roues hydrauliques ont été échelonnées. C'est ainsi que les puits principaux;
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Ancien système
d'éPuisemePt. mues par des roues hydrauliques, échelonnées les unes au-dessous des autres-, sur le flanc de la mon-
tagne où est située la mine. Les eaux du canal supérieur tombaient d'abord sur une première roue à augets de 13 mètres de
diamètre, puis sur une seconde de i mètres ;
réunies ensuite à celles amenées par le canal inférieur, elles faisaient mouvoir la -troisième roué
de 13 mètres de diamètre. Cette même masse d'eau passait enfin au service des laverieset de deux
bocards successifs, et se déchargeait dans le ruisseau qui coule au fond du vallon ; ce confluent est encore élevé de 15 mètres au-dessus du sol de la galerie d'écoulement la plus profonde. Cette chute avait été laissée tout-à-fait oisive. Je n'entreprendrai pointla description détaillée de ces machines, parce qu'elle m'entraînerait trop loin de mon sujet , et que d'ailleurs elle ne saurait .être un renseignement utile pour personne. Je crois devoir cependant donner un aperçu des par tics principales dont elles se composent, indiquer l'effet utile qu'elles rendent et faire ressortir les défauts et les inconvéniens qu'elles présentent.On comprendra mieux ainsi les motifs qui ont dû décider la suppression à Huelgoat de ces grands appareils mécaniques, auxquels d'ailleurs l'art des mines devrait renoncer à tout jamais, partout du moins où il n'est pas indispensable d'y avoir recours.
La direction du filon et la disposition des colonnes métallifères sont malheureusement telles
établis en général pour servir en même temps l'extraction du minerai et à l'épuisement de l'eau, Ont dû être placés à des distances de plus en 'phis grandes des points où la puissance motrice pouvait être développée : ces distances sont respective-
ment de 1°4, 400 et 65o mètres pour les roues inférieure, supérieure et intermédiaire. La transmission de l'action de la puissance jusqu'aux pompes, distribuées dans les trois puits, s'opérait au moyen de longs attirails de tirans de bois, assemblés, soutenus, guidés, équilibrés et mus par les moyens connus. La machine intermédiaire présentait au jour un double attirail de 641 mètres de longueur, brisé ou articulé cinq fois pour suivre les accidens du terrain, éviter les obstacles et descendre dans le puits situé sur le revers opposé de la montagne. Les quatre lignes de tirans des deux autres ma-
chines étaient au contraire entièrement souterraines; deux vastes gal cries avaient été percées pour
les recevoir et les conduire jusqu'au puits où elles se brisaient à angles droits, au moyen de varlets ou croix, et se terminaient en maîtresses tiges verticales.
Tous ces attirails formaient ensemble une longueur développée de 3.75o mètres, et mettaient en jeu 59 pompes basses en bois, étagées de io en in mètres, et distribuées selon les nombres 22, 16, 21, entre les trois machines inférieure , intermédiaire et supérieure. Ces deux dernières seules puisaient l'eau dans le fond de la mine pour la verser dans une galerie de moyenne profondeur,
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