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Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

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MA MINES - A COLONNE D.EAU

Mens; aussi a-t-il été bientôt abandonné en Bavière, où Ton y avait songé, parce qu'il ne présentait pas à beaucoup près la sûreté et la constante efficacité de celui que je viens de décrire. Les bons effets de ce dernier sont au surplus clairement démontrés par l'exemple de la machine d'Huelgoat , dans laquelle il est impossible d'apercevoir sur aucun point la moindre manifestation

matérielle de force vive, de chocs, de contrecoups et de vibrations. Les mouvemens s'y effectuent partout avec un moelleux et un silence que je n'ai encore observé dans aucune autre machine. Ces excellens résultats sont dus à l'application d'une idée tellement simple qu'elle semble avos

été sentie par tout le inonde, sans que pourtant. elle ait été émise et exécutée par personne. Du reste il n'y a pas lieu de s'étonner d'un tel retard qui est sans doute un effet de l'inertie propre à! l'esprit humain comme aux choses ; car combien n'y a-t-il "pas de procédés ingénieux , d'inventions de la plus haute importance qui reposent ainsi sui, des riens sur des traits de lumières ou sur les

combinaisons les plus simples de l'intelligence? Honneur donc à M. de Reichenbach ! Le régulateur à pistons, qui sera sans doute Autre avantage partout substitué au robinet employé dans les anrégulateurs ciennes machines, présente encore un avantage à pistons.

que je ne dois pas laisser inaperçu :il per-

met d'employer un orifice d'admission pour ainsi dire indéfini, égal du moins en section à la co-

lonne de chute, et par conséquent de diminuer autant qu'on veut la résistance de l'eau motrice. Si le diamètre du piston régulateur proprement dit est arbitraire, il n'en est pas de même de sa longueur, non plus que du nombre et des dimen-

DE LA MINE D'HUELGOAT ( FENISTÈRE).

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sions des camielures qui le terminent. Je confesse qu'a cet égard je ne saurais donner aucune indication rationnelle, et que j'ai moi-même suivi les seuls enseignemens de la pratique ; je dirai cependant que la longueur du piston doit être au moins

triple de la hauteur de la tubulure , et qu'en gé-

néral elle doit augmenter, de même que le nombre et la profondeur des entailles, avec la hauteur de

chute, le volume des eaux motrices et la vitesse que l'on veut donner à l'appareil; cette' vitesse toutefois a des limites que nous avons indiquées plus haut.

La détermination des diamètres du piston d'aide et du manchon qui le surmonte est soumise à des règles beaucoup plus positives, et rentre

même tout-à-fait dans le domaine de l'analyse. Après avoir fixé la vitesse moyenne de la régulation et arrêté les principales dimensions des pièces

qui s'y rapportent, on cherche et on exprime algébriquement les forces qui sollicitent le système des pistons, tant en montant qu'en descendant, ainsi que les diverses résistanceshydrauliqu es et autres (qui seront évaluées en pression d'eau et rap-

portées aux tiges des pistons), on arrive ainsi à deux équations, au moyen desquelles on détermine les deux inconnues de la question. Ordinairement cette première approximation suffit; mais si l'on veut plus de précision encore, on partira de ces premiers résultats pour en obte-

nir de nouveaux qui suffiront à toutes les exigences de la pratique (1). (i) Dans toutes les machines de Bavière, au lieu du

manchon K on fait usage d'un troisième piston assemblé

sur le même axe que les deux autres, et qui pour notre

Dimensions

à donner au piston régulateur.