Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

COMPOSITION

DES ROCHES D'EUPHOTIDE.

quantité assez considérable pour en faire l'analyse: Cette substance est difficile à réduire en poudre, et, sous le marteau, elle se brise en esquilles assez fines. Pour en faire l'analyse, on Va réduite en poudre impalpable, et on l'a fondue, avec quatre fois son poids de potasse caustique, au creuset d'argent. La matière , délayée dans l'eau , a été saturée par un

fut filtrée. La silice ainsi obtenue est rarement pure : il parait qu'il est très difficile d'en séparer les dernières traces de plomb, et il a fallu la reprendre par de l'acide nitrique à chaud, pour la purifier. La liqueur nitrique fut précipitée par le sulfate d'ammoniaque, qui en sépara la plus

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acide qui l'a complétement dissoute, puis on a évaporé à sec. En reprenant par l'eau, oh a séparé la silice. La liqueur précipitée par l'ammoniaque caustique a donné l'alumine. On a ensuite précipité la chaux par foxalate d'ammoniaque. Enfin,

le phosphate de soude, mis dans la liqueur filtrée et sursaturée par l'ammoniaque, a donné du phosphate ammoniaco-magnésien.

Cette opération ne pouvait pas servir à doser les alcalis; on a donc dû faire une autre analyse spécialement dirigée dans cette vue. On a mêlé à cet effet une autre partie de la matière bien porphyrisée avec trois fois son poids de carbonate de plomb et une partie de nitrate de plomb. Le mélange a été fondu au creuset de platine, placé dans un autre creuset, afin d'éviter le plus possible le contact des gaz combustibles. Lorsque' le tout fut devenu bien liquide, on le versa clans une capsule remplie d'eau froide, afin de diviser le verre de plomb. Les grenailles vitreuses qui

en résultèrent , après avoir été séparées de l'eau, furent attaquées par l'acide nitrique : il se forma de suite une croûte de sous-nitrate de

plomb, se dissolvant facilement clans l'eau, et en décantant on put continuer J'attaque par l'acide quand elle fut terminée, la liqueur, d'abord évaporée en grande partie, puis étendue de nouveau,

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grande partie du plomb, dont les dernières traces

furent précipitées par un courant d'hydrogène sulfuré. La liqueur filtrée contenait l'alumine, la chaux, la magnésie et les alcalis. On a précipité les deux premières bases et évaporé à sec la liqueur qui en fut séparée. Le résidu contenait la magnésie et les alcalis à l'état de sulfates, puis des sels ammoniacaux. On le calcina au creuset de platine pour chasser ces sels ammoniacaux ; puis la matière fut

chauffée jusqu'à fusion dans une capsule de platine d'un poids connu. On put ainsi avoir le poids des sulfates magnésien et alcalin. On a redissous par l'eau , puis précipité l'acide sulfurique par je nitrate de baryte; en défalquant l'acide sulfurique obtenu du poids des sulfates, on a eu le poids des bases: La liqueur a été ensuite précipitée par le carbonate d'ammoniaque, pour séparer la baryte,

et évaporée à sec ; le résidu calciné avec du

carbonate d'ammoniaque a donné de la magnésie

caustique et du carbonate alcalin; en reprenant par l'eau, on a séparé la magnésie , qu'on a pesée : par différence, on a déduit le poids de l'alcali, qu'on a pu évaluer d'ailleurs en le convertissant en chlorure, et pesant celui-ci l'alcali ainsi déterminé était de la soude. 1.1 résulte de cette double analyse que la pâte blanche de l'euphotide du mont Cenèvre est composée comme il suit

Tome

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