Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)
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TERRAIN SILICEUX
analogues à la pierre Meulière de La Ferté, et incliquent déjà le passage de ces deux roches. La côte Cie Casnetin près de Lagny, et celle de Quincy clans les environs de Meaux, nous offrent encore la mêMe superposition. A Quincy la pierre à plâtre est exploitée par. des puits dont la profondeur varie suivant leur position. Les puits placés sur le plateau même ont jusqu'à i6o pieds de profondeur; ils traversent le 'calcaire siliceux sur une épaisseur d'environ 3o pieds. La solidité de cette roche qui ne s'effieurit pas à l'air, fait que souventles propriétaires de car rières ne maçonnent pas la partie supérieure des
puits, et l'on peut voir distinctement le contact
du calcaire et des marnes gypseuses supérieures; c'est en visitant ces carrières que j'ai reconnu pour la première fois la position relative du calcaire siliceux et de la pierre à plâtre, position que j'ai vérifiée dans un grand nombre d'exploitations. A Quincy la pierre à plâtre est très développée, elle forme deux masses; la supérieure, qui peut avoir 3o pieds de ptiissance , est séparée de l'inférieure par 10 à 12 pieds de marnes schisteuses. Cette dernière masse n'a pas au delà de 12 pieds d'épaisseur; cependant elle est exclusivement exploitée, ce qui tient à ce qu'elle présente beaucoup de solidité, tandis que la masse supérieure, traversée de fissures dans différens sens, est très ébouleuse.
Les différens exemples que je viens dé citer montrent d'une manière positive la superposition
du calcaire siliceux sur le gypse ; je puis maintenant donner des preuves de son infériorité au grès marin supérieur, de sorte que sa position géologique sera alors clairement établie; le grès
DE LA BRIE.
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marin n'existe que dans quelques points isolés de la Brie : pendant long,:temps j'ai même douté de son existence, ce qui m'a fait supposer que le calcaire siliceux était contemporain des silex meulières supérieurs; le premier point où cette superposition importante a été reconnue est la colline de Pantin; cette découverte est due à M. Elie de Beaumont, qui l'a reconnue dans une course géologique qu'il fit, il y a plusieurs années, avec MM. les élèves des mines. Dans les tranchées ouvertes pour la construction des fortifications de Paris, on trouve au-dessus des marnes vertes, et au-dessous de la couche à huîtres qui appartient Superposition
encore à la formation de pierre à plâtre, une durés"rin couche de calcaire siliceux d'environ deux mètres de puissance. Ce calcaire est blanc et terreux; il contient de nombreux silex noirâtres, qui se détachent complétement du calcaire
comme clans la craie; le calcaire et les silex contiennent l'un et l'autre des ly-mnées et des
planorbes. Le grès marin supérieur recouvre les différentes couches , de sorte que la position de ce calcaire siliceux est incontestable ; ce fait isolé né serait peut-être pas suffisant pour en conclure l'âge du calcaire siliceux de la Brie, mais il a mis sur la voie, et bientôt j'ai constaté la même superposition au centre même de ce pays. L'observation faite à Pantin, combinée avec la présence de marnes d'eau douce à silex blonds de SaintOuen, lesquelles sont inférieures à la pierre plâtre de Montmartre, conduirait en outre à pen-à ser que le gypse est intercalé au milieu de ce calcaire : la grande différence dans l'épaisseur de cette assise, qui présente quelquefois deux masses également puissantes, et qui souvent n'est repré-
sur le calcaire siliceux.