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Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

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310 Poissons.

TERRAIN CRAYEUX

On a découvert dans la formation crayeuse de Simbirsk des dents fossiles de différens poissons, connus sous le nom de glossopètres; elles ont tou tes la surface unie et éclatante.Celles qui se trou-

vent dans les craies blanche ou grise ont la surface et la cassure de couleur jaune foncé; mais celles qui se trouvent dans la g-lauconie crayeuse, et dans l'argile contenant le phosphate de chaux, ont une couleur gris-blanchâtre ou gris-bleuâtre. Dans leur intérieur elles sont tranformées en une substance noire qui produit effervescence avec les acides, et ressemble beaucoup, par ses propriétés

extérieures, au phosphate de chaux, qu'on y ru> contre souvent en noyaux. Quelques-unes ont la figure d'un triangle isoscèle , plat d'un côté et con-

cave de l'autre, ayant huit lignes de hauteur et six lignes de largeur à leur base. Leurs arêtes sont 'tranchées, ce qui les distingue des dents citées par M. Nilson , dans son ouvrage suries Ossemensibssites de la formation crayeuse

de Suède (Pl. X, A. B.). Les autres, ayant la même figure et là même hauteur, n'ont à leur base que quatre lignes, et par conséquent ne sont pas aussi comprimées que les premières, et ressemblent tout-à-fait à celles représentées sur la PI. X,

r. g., i.h. du même ouvrage. Enfin, quelques-

unes étant de deux côtés concaves de la même ma-

nière, ont les arêtes tranchées et dentelées, présentant des triangles de trois lignes de hauteur et de quatre lignes de base.' Les restes de mollusques découverts dans les divers étages de la formation crayeuse se rapportent. aux espèces et aux genres smvans

DE SIMBIRSK (RUSSIE).

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1. Baculites.

mollusques

B. vertebralis. Lam. Faujas. Les morceaux de moules'eéPlialopoiles.

de cette coquille se trouvent uniquement dans la craie blanche, et sont d'une grandeur différente. Leur surface est constamment couverte par nue couche mince d'ocre friable, de couleur jaune ou rouge, qui, facilitant l'extraction des baculites de la craie , présente en même temps le seul reste visible des valves ruinées de ces coquilles. Au milieu des morceaux mêmes , comme l'a remarqué M. Defrance , sont souvent renfermés des peignes, des plagiostomes, et d'autres coquilles ; et comme , attendu leur

grandeur, ils ne pouvaient pas entrer par le syphon dont sont munis les baculites, cela prouve que ces derniers se terminaient , comme les ammonites et les nautiles, par le vide sans cloison clans lequel les autres coquilles pouvaient

entrer après la dissolution de la craie. Ici nous remarquons que clans la craie blanche se trouvent quelquefois de petits moules qui , par leur aspect peuvent se rapporter aux ammonites ou aux nautiles. L'on ne peut définir la disposition du syphon , qui dans les premiers est toujours dorsal , et dans les autres central , ou le moins souvent abdominal ( comme dans les nautiles ) , disposition qui distingue entre elles ces coquilles des mollusques céphalopodes ; il est par conséquent impossible de désigner précisément à quel_ genre appartiennent les moules ci-dessus mentionnés.

2. Belemrzites. Lam. Cuv. Fer. Ils se trouvent dans tous les étages de la formation crayeuse, ou parfaitement conservés, ou avec des extrémités endommagées, ou totalement mis en pièces. Ils

sont quelquefois rongés et perforés, comme le remarque M. Defrance; à fa surface, des points blancs seuls annoncent l'existence des perforations,

mais dans la cassure elles se trouvent confirmées par des cavités considérables qui contenaient auparavant des mollusques perforants, et se sont ensuite remplies. La surface des bélemnites est très souvent cou-