Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

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EMPLOI DES COMBUSTIBLES

DANS ,LES IIAUTS-FOURNEAUX.

pas moins surprenant que cette influence n'ait pas

jusque dans l'ouvrage du fourneau on sait d'ailleurs que l'air extérieur est déjà sollicité à entrer dans la tuyère par le seul mouvement du jet qui sort de la buse de la machine soufflante. Cet entraînement, dont il est impossible d'apprécier l'intensité, peut cependant avoir augmenté nota-

été immédiatement nuisible, ainsi qu'on l'a observé en Angleterre (1), et comme il arrive toujours lorsqu'on introduit de l'air humide dans un fourneau à cuve. Je suis persuadé que si la projection de la vapeur d'eau dans le fourneau de Schierke n'a pas amené d'inconvénient grave, ou bien même si on en a obtenu des résultats avantageux, cela tient à des circonstances accessoires que je vais indiquer seulement comme possibles, n'ayant aucun moyen

de bien asseoir, et encore moins de vérifier mes

conjectures. j° La vapeur projetée était peut-être en fort pe-

tite quantité par rapport à la masse d'air lancée dans le fourneau? et alors son effet défavorable a pu être peu sensible.

2" On pourrait expliquer, jusqu'à .un certain point l'accroissement du produit journalier observé au fourneau de Schierke, par l'augmentation qui serait survenue dans la quantité d'air introduit

à l'ordinaire, et qui a pu être déterminée par la projection de la vapeur d'eau dans la tuyère; car cette disposition est précisément celle que j'ai proposée pour former et employer un mélange d'air et de vapeur d'eau, et qui est dû à M. Pelletan (2). La vapeur projetée dans une tuyère, dont le pavillon est ouvert dans l'atmosphère, ne

peut manquer d'entraîner de l'air avec elle, et (1) Les hauts-fourneaux où l'on brûle du coke seraientils plus affectés par le refroidissement que cause le contact de la vapeur avec ce combustible minéral que ceux où l'on brûle du charbon de bois ? Cela est probable.

(a) Voyez Nouveaux procédés, etc., page 73.

blement la masse d'air introduite dans le fourneau; cette augmentation étant nécessairement d'ailleurs en raison de la quantité de vapeur in-

jectée , et de la force élastique (ou température ) de celle-ci, toutes circonstances que nous ignorons complétement , pour les essais de M. Frenag. Toutefois , si cet entraînement a eu lieu, et si par suite la quantité d'air introduite dans le fourneau a éprouvé une augmentation, cela explique suffisamment l'accroissement du produit journalier. 3° On pourrait aussi penser que le mélange de l'air projeté avec de la vapeur très échauffe, mélange qui s'opère dans la tuyère, déterminant l'échauffement de l'air à un certain degré, produit, en partie du moins, les effets que nous reconnaissons maintenant commnrésultant de l'emploi de l'air chauffé projeté dans les fourneaux à cuve, mais qui n'étaient pas connus en 1826. Les deux dernières circonstances dont nous venons de faire mention ont pu concourir simultanément pour améliorer la marche du haut-fourneau; mais elles excluent la supposition (no 1) d'une très petite quantité de vapeur injectée. D'après les réflexions qui précèdent je suis porté à croire que les effets mécaniques de la vapeur d'eau introduite dans le haut-fourneau de Schierke , ont été la cause unique des résultats avantageux qu'on a annoncés comme lui étant