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Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

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DANS LES MINES.

TRAVAIL DES HOMMES ET DES CHEVAUX

néges placés sur les mines travaillent d'une manière intermittente. ,Un temps de repos pendant lequel on vide la tonne arrivée au jour, pour en accrocher une vide à sa place, succède à l'extraction de cette tonne.. La durée du travail effectif est

ainsi réduite d'un tiers et quelquefois de moitié, sans qu'il y ait diminution de l'effet utile. D'ailleurs , pendant l'élévation de la tonne, l'effort de traction varie dans des limites très étendues, par l'effet du poids des câbles. Cet effort, qui est d'a-

bord très considérable, quand la tonne commence à monter, diminue graduellement jusqu'à ce qu'elle arrive au jour. Ces intermittences de travail et cette diminution progressive de l'effort de traction paraissent donc favorables au développement de la force du cheval. Il en est de même, d'après Coulomb, pour les hommes employés à porter de grands fardeaux. « La manière de couper en de petits intervalles d'action et de repos

le travail des hommes qui portent de grands fardeaux, est celle qui convient le mieux à l'économie animale,» (Coulomb, Expériences sur la

force des hommes.) Quoi qu'il en soit au reste du travail total, il faut se garder, dans l'établissement d'un manége de mines (et ceci est important dans la pratique), de prendre l'effort moyen de traction du cheval comme devant être de 45 à 5o kilogr. seulement, comme quand l'action doit être continue. On serait conduit ainsi à augmenter outre mesure le rayon du manége, ou à diminuer la capacité des tonnes. Cet effort doit être regardé comme intermédiaire entre o et 7o kil., abstraction faite des résistances passives, et en ne tenant compte que de la masse extraite dans chaque tonne.

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Ainsi nous voyons qu'a Carmaux ( note de

M. d'Aubuisson ), dans un manége à deux clicvaux, la tonne contient 5oo kil, de houille. En admettant que le rayon mécanique du manége soit quadruple de celui du tambour, cela donne 621,5 pour l'effort moyen de traction, calo

culé sans avoir égard aux résistances passives.

Dans le manége du puits Gerhard, près Eisleben, la tonne contient 516 kilogr. Le rayon du

manége étant quadruple de celui du tambour, l'effort moyen est de Dans la mine Weisse Schwann und Voile Rose

Fundgrube ( ligne 4 du tableau A ) , qui donne pour les chevaux le travail utile le plus considérable, l'effort de traction moyen, calculé d'après le poids du contenu de la tonne, est de 66 kilogr.

s][. TRAVAIL DES HOMMES A LA MANIVELLE; COMPARAISON AVEC CELUI DU CHEVAL.

Nous continuons à citer les résultats contenus dans le mémoire de M. Bôbert.

Extraction par des puits souterrains dans P intérieur des mines. Mine Kurprinz Friedric August , dans l'Erzgebirge.

Trois hommes montent par jour, d'une profondeur de 20 lachter 39',6o, i2.o cuveaux d'une

capacité de om.0.,o3269 et dont le contenu pèse un 511,6o. Ces hommes quintal.poids de Cologne remplissent le cuveau au bas du puits et le vident

Tome Fm ,

1835.