Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1835, série 3, volume 8)

TRAITEMENT DES MINERAIS DE FER 478 quatre cames, fait un demi-tour par seconde, et la demi-circonférence moyenne parcourue par les aubes étant de 4m,o8; telle est aussi la vitesse moyenne des aubes. Cette vitesse est donc les de

celle de l'eau affluente , rapport qui donne le maximum pour le travail transmis à la roue. Ce maximum est, d'après Smeaton, le tiers du travail du moteur ; il sera donc, dans le cas présent, le tiers du travail qui serait dû à o,5o mètre cube tombant de 5.,5o de hauteur, ou un tiers de 2750 kilog. x mét., c'est-à-dire 916 kilog. X rnét. =12,22 chevaux dynamiques. Mais cette évaluation est certainement exagé-

rée. Les marteaux ne battent point habituelle-

ment 120 coups par minute; ils vont même très lentement lorsqu'il s'agit de cingler les massés et de finir .les barres. Je crois en conséquence que l'on peut, en restant encore au-dessus de la vérité, porter le travail des roues des marteaux à 10

chevaux dynamiques, ou à 750 kilog. X mét. Pour une chute de 6m,50 que l'on utiliserait en-

tièrement, on devrait consommer o,35 mètre cube d'eau par seconde, ou 2250 kilog. x mét. 3o chevaux dynamiques de travail moteur. Les marteaux ne fonctionnant guère que 12 heures par

jour, ou 43.200 secondes par 24 heures. Le travail moteur consommé dans une journée est représenté par 97.200.000 kilog. X mèt., et le travail effectif de la roue par 32.400.000 kilog. mèt. Ainsi, avec un bassin assez vaste pour tenir en réserve une partie de l'eau destinée à mouvoir le marteau, il suffit, pour son jeu et pour celui de la trompe , que le cours d'eau alimentaire fournisse o,3o mètre cube d'eau par seconde.

DANS LES FORGES CATALANES DE L'ARIÉGE. 479

Si l'on substituait à la trompe une machine à pistons bien construite, le travail utile y serait à peu près le quart du travail du moteur, on ne consommerait plus que o,o4 mètre cube d'eau par seconde pour la soufflerie, et le cours d'eau devrait fournir seulement 0,22 mètre cube d'eau par seconde. Dans les pays de montagnes, tels que l'Ariége , où l'on dispose de fortes chutes, les trompes sont

préférées aux autres machines soufflantes parce qu'elles sont beaucoup moins coûteuses. ro. L'emplacement où l'on veut établir une Emplacement.

forge catalane doit pouvoir contenir le hangar de la forge , le réservoir du marteau, une halle à charbon, un magasin pour le minerai, un pour le fer, enfin le logement du commis, comprenant aussi un bureau. Devant les bâtimens doit exister une place assez vaste pour que les voitures puissent s'y mouvoir commodément. Le bâtiment de la forge proprement dite ren-

ferme le foyer, le marteau, la trompe, dix ou douze cases en bois appelées parsons, dans lesquelles on mesure le charbon, et la chambre des ouvriers ; cette chambre est une sorte de soupente, formant ordinairement, au-dessus des parsons, un premier étage où l'on monte par une échelle. Les dimensions de ces diverses constructions se

trouvent dans le devis détaillé qui suit, ou bien dans les planches qui accompagnent cette notice. . Le devis donné ci-après s'applique à une forge Devis récemment construite dans une des vallées du dé- d'"e forge' partement de l'Ariége.