Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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LEVÉS
le limbe ne saurait être divisé au-delà des quarts
de degré, et que l'instrument ne peut recevoir un vernier. 2° On lit difficilement les angles indiqués par l'aiguille aimantée : d'une part, parce que celleci se tient rarement dans le plan juste du limbe, son extrémité nord étant tantôt au-dessus, tantôt
au-dessous de ce plan ; d'autre part, parce qu'il faut, pour bien lire, mettre son oeil d'aplomb audessus de l'extrémité de l'aiguille aimantée, et le rapprocher beaucoup de l'instrument, à cause de la faible lumière dont on dispose, ce qui devient impossible quand la direction du plan du cordeau s'éloigne peu de celle du méridien magnétique. 3° Les variations diurnes de déclinaison de l'aiguille aimantée peuvent ne pas être négligeables, puisqu'elles s'élèvent quelquefois à 3o mi-
nutes dans un intervalle de 12 heures. 4° L'aiguille peut être déviée du plan du méridien magnétique par des attractions locales, dues
à des minerais magnétiques, aux rails d'un chemin de fer placé dans la galerie où l'on marche, ou à d'autres causes. 5° Enfin les inclinaisons ne sont pas mesurées avec précision au moyen du demi-cercle gradué. /V. B. Les variations diurnes atteignent quelquefois 3o' dans un intervalle de 2 heures. Ainsi je trouve dans le tableau des expériences d'Adolphe Beyer,, déjà citées, que le 4 janvier 1736 la déclinaison de -l'aiguille aimantée était de
DE PLANS SOUTERRAINS.
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3° 15' , à l'ouest , à 8 heures du matin. à midi. 13. 3o' , id. id. à minuit (1). 130,
On a depuis longtemps renoncé à l'emploi de la boussole pour lever les plans de mines renfermant des minerais doués de la propriété magnétique. On se sert, dans ces mines, de deux disques
en laiton gradués. Cet appareil est décrit clans la géométrie souterraine de Duhamel, et dans la richesse minérale de M. Héron de Villefosse. Quant aux déviations produites par les rails d'un
chemin de fer, elles sont très-notables, ainsi que je l'ai constaté moi-même, et tiennent surtout à ce que les rails d'un chemin de fer mis en place deviennent, par l'influence du magnétisme terrestre, des aimants placés à la suite l'un de l'autre et se touchant par les pôles de nom contraire. Si l'on approche une boussole du joint qui sé-
pare deux rails contigus , on voit l'aiguille se placer immédiatement dans leur direction par l'influence simultanée des deux rails sur les deux pôles de l'aiguille. C'est auprès de ces joints que l'action des rails est la plus forte. Voici le résultat de quelques observations faites sur le chemin établi aux Champs-Elysées , par
M. Laignel. Ce chemin est formé de bandes
de om, 035 de large sur o,-,007 d'épaisseur, clouées
à plat sur des solives en bois. L'espacement des 'rails parallèles est de 1m 5o. Toutes les bandes sont douées de la propriété polaire, même celles (t) Voyez sur l'étendue des variations diurnes de dé elinaison une note de M. (VA.ubuisson (journal des mines,
t. XVI, p. 375) , et tous les traités de physique.