Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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CONSTRUCTION DES SERREMENTS
DANS LA MINE DE LA CHARTTEUSE.
procède à la même opération, et en suivant la même méthode, à la tête entre les pièces et la roche, et au pied, entre les mêmes pièces et les planches de bois blanc qui recouvrent l'entaille
Le reste du travail, c'est-à-dire l'établissement de la charpente en avant du serrement, quoique très-utile, dans certains cas, pour le consolider, n'offre plus aucune difficulté; les fig. 4 et 5 indiquent suffisamment comment est composée cette
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inférieure. Arrivé au point que je viens d'indiquer, le travail est presque achevé; la mousse que l'on a introduite dans tous les joints avant le picotage est tellement comprimée, qu'elle a rendu le serrement tout-à-fait imperméable à l'eau, qui con-
tinue à couler par l'ouverture D, fig. 1, 2 et 3, pendant que l'air s'échappe par le trou N. Le système des deux boutons à vis de la chaîne et de l'étançon H, qui assujettissait la pièce n° 6, est
maintenant devenu inutile, et doit être enlevé pour faire place à une charpente destinée à ren-
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charpente que l'on a construite ici, plutôt par habitude que par nécessité; du reste, il est permis de faire varier ce système de boisage suivant
les localités, et sans augmenter les dimensions ni la force des pièces du serrement, on pourrait, en les empêchant de fléchir ou de se rompre, et par c'onséquent en les soutenant d'une manière convenable, résister facilement à une pression double ou triple de celle qui s'exerce sur le serrement que je viens de décrire, et alors le ser,
rement empêcherait la filtration des eaux, et
forcer le serrement. Pour retirer le boulon 1, on n'a qu'a le tourner de droite à gauche, l'écrou i, retenu par l'étrier,
partagerait la charge avec la,. charpente contre
pon en saule bien sec, que l'on y enfonce à coups de masse; on en fait autant à l'ouverture par où l'eau s'écoule, après l'avoir dégarnie du tuyau en cuir et du chenal qui dirigeaient le courant dans la rigole de la bacnure. Enfin, on laisse encore ouvert, pendant cinq ou six jours, le passage par .où l'air s'échappe, et au niveau duquel l'eau ne
rements verticaux; elle est simple, facile, et,
se dévisse et tombe derrière le serrement; on bouche le trou du boulon au moyen d'un tam-
tarde pas à s'élever, l'écoulement inférieur lui étant interdit; et, quand on juge que cette eau
est bien purgée de tous les gaz qu'elle contenait ou qui se trouvaient dans la bacnure , on met un tampon au trou N, comme aux deux autres, et la galerie se trouve complétement fermée par le serrement.
laquelle il serait appuyé.
Telle est la méthode 'pratiquée, depuis un
grand nombre d'années, à la houillère de la Chartreuse, par 1.14: Reuleaux , pour construire les ser-
comme on le verra par le devis qui termine, cette
notice, peu Coûteuse. L'expérience a en outre prouvé qu'elle était bonne, et atteignait parfaitement le but auquel elle était destinée, puisque des treize serrements, établis à diverses époques dans leseavaux de la Chartreuse, pas un n'a jusqu'ici manqué. Les exploitants peuvent donc en toute sûreté y avoir 'recours au besoin; et c'est dan S' la vue de leur être utile que je suis entré dans des détails dont aucun ne doit être négligé pour le succès de l'opération, et qui sont très-importants, quoique minutieux en apparence.