Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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SULFATE TRIPLE RYDRATli
dodécaèdre rhomboïdal; et, dans quelques-uns, les angles sont remplacés par des troncatures carrées qui appartiennent au cube, : ces différentes modifications se rapportent toutes au système régulier, et ne laissent aucun doute sur la forme de sel dont l'examen fait le sujet de cette notice.
Sa couleur, qui est d'un vert bouteille trèsfoncé, ainsi que l'éclat très-vif des faces de ses .
cristaux donnent à ce sel la plus grande analogie avec le Pléonaste. Il est inaltérable à l'air, et les cristaux que j'ai
rapportés il y a dix-huit mois sont aussi réfléchissants qu'au moment où ils ont été retirés des cornues de distillation. Ce sel est difficilement soluble dans l'eau : la dissolution, d'abord claire, devient, au bout de quelques minutes, louche et rougeâtre par l'oxi--
dation du fer qui passe au maximum, circonstance qui fait présumer que ce sulfate est neutre.
Analyse. J'ai dissous 3,358 de ce sel dans,de l'eau bouillante, j'ai ajouté de l'acide nitro-muriatique,pour faire passer tout le fer au maximum, et rendre la dissolution complète. Il est resté un résidu terreux, pesant 0g,015. Quelques essais m'ayant appris que le sel est un sulfate, j'ai versé dans la liqueur du chlorure de barium , et j'ai obtenu 4,462 de sulfate de baryte, correspondant à i,5 336 d'acide sulfurique. Après avoir précipité l'excès de baryte par l'addition de quelques gouttes d'acide sulfurique, versé dans la liqueur du carbonate d'ammoniaque, il s'est formé un dépôt floconneux d'oxide rouge de fer et d'alumine, pesant ensemble iso 83.
Le fer et l'alumine ont été séparés au moyen de la potasse caustique. Cette opération a donné
DE FER, TIIALUMINE ET DE POTASSE. 0g,110 Alumine
Et par différence oxiderouge de fer.
Protoxide de fer
i
167
,o73 corresp .à..
o ,9634
On a ensuite recherché si la liqueur ammonia-
cale contenait des sels alcalins; on a en conséquence évaporé cette liqueur à siccité, puis on a calciné les sels ammoniacaux. On a obtenu os,38o de sulfates alcalins. Pour connaître la nature de l'alcali, j'ai dissous
les sulfates alcalins dans l'eau , et je les ai transformés en chlorures par l'addition de chlorure de
barium; cette opération m'a donné d'une part os,57o5 de sulfate de baryte, correspondant à og, 196 d'acide sulfurique, et de l'autre une li-
queur contenant les chlorures alcalins, et un excès
de chlorure de barium. J'ai précipité l'excès de baryte; et, après avoir chassé les sels ammoniacaux, j'ai obtenu 0g,2805 de chlorures alcalins, que j'ai reconnu, au moyen du sel de platine, ne contenir que de la potasse. En comparant la quantité de potasse, représentée par os,28o5 de chlorure, on reconnaît qu'elle est trop faible pour saturer les o,196 d'acide sulfurique que l'analyse du sulfate alcalin m'avait donné ; les sulfates con-
tenaient par conséquent une certaine proportion d'acide en excès. Si on additionne les différentes substances que m'a fournies cette analyse on trouve qu'il existe
une perte de 0,55201, due probablement à de l'eau. Afin de constater la présence de -cette substance, et de reconnaître à quel état elle pouvait être dans le sulfate analysé, j'ai soumis 2g,o73 de matière à des températures différentes, en l'exposant , pendant des temps plus ou moins longs, d'abord à un bain-marie d'eau salée, et ensuite à