Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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SUR LE MONT ETNA.
RECHERCHES
rments de la Shiena de il' Asino..Les escarpements ,de .?cette cime, et ceux des monti delle Coneazze, qui en sont le prolongement, se dessinent par une ligne presque droite fait qui m' a paru des
plus .remarquables , parce qu'eu égard à ma position par rapport à ces crêtes, il m'a permis de conclure qu'elles font toutes partie d'une vaste écaille, presque plane, et inclinée de _27 à 300, qui constitue tout le flanc septentrional de la gibbosité centrale de l'Etna. J'aurais désiré pouvoir transporter aussi le spectateur surie couronnement du serre del Solfizin, -près du cône de scories qui le termine, mais iai,été arrêté par la difficulté de dessiner .d'une manière intelligible un terrain vu de haut en bas, et dont par conséquent aucune partie ne
se projetait sur le ciel. M. Lyell a su vaincre en partie cette difficulté, et on trouvera, dans le
tome III de la 4° édition de ses Princip les of GeoloËi, pl. IX, p. 432, une vue du Val del Bove, dessinée dans la direction dont il s'agit. De ce point, où je me suis arrêté pour mesurer une partie des angles , qui m'ont servi à dresser ma carte, j'embrassais, comme l'indique la planche citée de l'ouvrage de M. Lyell, toute la pente orientale du massif de l'Etna , depuis Taormina jusqu'à Catane et au-delà , et je planais sur le val dei Bove. Il se pré-
sentait comme une ellipse tronquée, dont le et sommet existant était tourné vers la mer'del dont l'autre sommet était coupé par le serre Solfizio , dont l'arête, presque rectiligne, se dirigeait de la Mon tagnuola à la Shienct dell' Asino. La plus grande dimension de cette ellipse tronquée est la longueur de la portion ,'existante de son grand axe, qui est d'environ 9.000 mètres;
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la plus grande largeur, qui représente le petit axe, est d'environ 5.000 mètres.
Dela montagnuola et de la Shiena dell' A sino, je voyais partir les escarpements des deux bras de la montagne, qui, en s'abaissant graduelle-
ruent, allaient presque se réunir au-dessus de Milo pour former le sommet de l'ellipse. L'intervalle qui restait entre leurs extrémités était. rempli, et presque effacé par une série de petits escarpements détachés, de la même apparence
que les escarpements principaux. Ces derniers présentaient chacun une inflexion qui faisait saillie dans le val del Bove , à peu près au milieu de sa longueur, et qui y déterminaient un léger
étranglement. Cet étranglement était même
rendu encore plus sensible par une sorte de barrage qui se détachait de la saillie des M onti delle vers la saillie corresc Concazze, et qui pondante du Monte Zoceolaro. Les laves modernes, en se répandant dans le fond du val del Bove:, se sont déversées comme des cascades pardessus ce barrage, mais elles n'ont fait qu'entourer plusieurs pitons rocheux qui le couron-
nent, et qu'on appelle Capra, Musarra et Lepre.
En suivant sur mes dessins, et sur ceux
des auteurs déjà cités, les détails dans lesquels je viens d'entrer, on comprendra, je crois, sans peine, que la gibbosité centrale de rEtna n'est réellement autre chose que le contour inégal du vaste cirque, appelé Val del Bore, et que ce que j'ai appelé le tronc de la montagne, tronc
duquel partent les deux bras que j'ai décrits, n'est lui-même que la partie la plus large et la plus intacte de l'ensemble de ce contour. Ce tronc