Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)

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RECHERCHES

geaient à travers les cendres et les lapilli qui la. composaient et leur communiquaient une chaleur très-sensible, même à travers la chaussure. Elles couvraientle sol d'efflorescencesblanches ou jaunes.

On y distinguait alternativement l'odeur de l'acide sulfureux et celle de l'acide hydrochlorique; mais elles n'étaient pas suffocantes, la vapeur d'eau y dominait considérablement. Ce dégagement de vapeurs à travers la cime actuelle doit naturellement faire :naître l'idée que des vides existent dans son

SUR LE MONT ETNA.

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ces mêmes parois' et formaient des talus sur

lesquels il était facile de descendre. Nous en choi-

sîmes un situé dans une échancrure, à environ 15o mètres à l'est de la cime la plus élevée, et nous circulâmes assez longtemps au milieu de l'espèce de chaos dont je viens de parler ; il -présentait , vu de près , un spectacle plus bizarre

qui nous enveloppaient , je pouvais en distinguer toutes les parties. Il ne présentait rien de majestueux, il était rempli jusqu'à un niveau moyen de So ou 100 mètres au-dessous de moi, par des blocs de laves , des lapilli et des scories entassés sans ordre, sous forme de monticules irréguliers, confusément groupés les uns à côté des autres, et qui m'ont rappelé la comparaison déjà faite plusieurs fois de l'intérieur du cratère du Vésuve, avec un modèle en relief de la Suisse. Les parois intérieures du cratère étaient en gé-

qu'intéressant. Les monticules qui le composaient étaient formés de blocs de laves anguleux de diverses grosseurs, de lapilli et de cendres ; ils avaient de 15 à 3o mètres de hauteur. De beaucoup de points de leurs surfaces sortaient des fumées blanchâtres, chaudes, plus ou moins épaisses, composées principalement de vapeur d'eau, mais ayant cependant une forte odeur d'acide sulet l'autre fureux et d'acide hvdeochlorique , .de ces deux acides dominant alternativement. Les surfaces à travers lesquelles sortaient .ces fumées étaient en partie couvertes d'efflorescences salines blanches, qui paraissaient être des sulfates acides, et en partie colorés en orangé par des muriates de fer, ou en jaune foncé par des particules de lave, en parties décomposées par les acides. Dans quelques fissures j'ai trouvé du. gypse blanc fibreux, mélangé de lave décomposée , jaunâtre, pulvérulente, dans laquelle se rencontrent quelquefois des nodules de soufre. Quelques parties, qui ne donnaient plus issue aux vapeurs , mais à travers lesquelles il paraissait en être sorti, étaient colorées elles-mêmes en jaune foncé ou en rouge. Les surfaces à travers lesquelles les vapeurs sor-

néral coupées à pic, et les assises qui composaient le cône supérieur s'y dessinaient par des lignes à peu près horizontales. Mais plusieurs des monticules, dont le cratère était rempli, étaient adossés

pour recueillir les efflorescences salines, je remarquai le lendemain que le tissu de mon pantalon

intérieur, qu'elle n'est guère mieux assurée que ne l'était sa soeur, et qu'elle pourra bien être engloutie elle-même dans quelque prochaine convul* sion de la montagne.

Cette cime ne touche pas immédiatement le petit cratère sur le bord opposé duquel j'avais été

le matin, mais elle s'y rattache par une pente si rapide, qu'il y aurait eu de la témérité à s'y engager. Elle touche, au contraire, le grand cratère vers lequel elle est coupée à pic. Malgré les vapeurs

taient étaient fortement chargées d'acides; car, m'étant mis à genoux sur une de ces fumarolles