Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)

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RECRERCHES

de toile était détruit à l'endroit que i'avais appuyé sur le sol. Les fumées chaudes et acides ne sortaient pas par tous les points du cratère: Dans les parties qui étaient un peu éloignées des points de sortie des vapeurs, la neige tombée quelques jours aupara, vant s'était conservée en plaques épaisses, et contrastait par sa blancheur autant que par sa nature avec le reste du tableau. Mes guides allèrent cher-

cher de cette neige pour rafraîchir le vin qu'ils portaient au soleil depuis quelques heures et firent sur un bloc de lave les apprêts d'un dîner frugal, que ne troublèrent ni la pensée du géant Encelade, prêt, comme on dit en Sicile, a tressaillir sous nos pieds , ni le souvenir du philosophe Empédocle, notre devancier dans cette enceinte.

Cette sécurité n'avait rien de téméraire, car, quelque frêle que pût être l'échafaudage qui nous soutenait alors verticalement au-dessus de la cheminée de l'Etna:, il s'était conservé dans le même

état depuis dix-huit mois,. En effet, k dernière main avait été donnée a,la forme du cratère, tel qu'il se présentait alors à nous, par une petite éruption arrivée au mois de mars 1833 , dans laquelle la lave, après avoir rempli le fond du cratère, se déversa et s'écoula par-dessus la partie

SUR LE ivrorrr ETNA.

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située en 'dedans de la crête du cratère, elle était couverte de blocs scoriacés, entassés confusément, et elle s'inclinait vers le centre du cratère, dans lequel elle paraissait s'être affaissée ; mais à peine avait elle dépassé la crête qu'elle s'inclinait vers l'extérieur en suivant la pente du cône. Dans cette

artie-elle était dégagée de sa couverture de

.locs et -de scories, elle se présentait à nu, elle 'offrait de profondes cannelures parallèles entre elles , dirigées dans le sens du mouvement qui l'avait déversée à l'extérieur, et qui étaient croisées par 'de nombreuses .gerçures transversales. Elle

rappelait en grand l'aspect d'une loupe de fer qu'on a commencé à dégrossir en la faisant passer entre des cylindres cannelés. On voyait clairement

qu'étant déjà en partie refroidie, et dans un état pâteux, elle avait été entraînée par-dessus la crête du cratère , et qu'en se rabattant sur la pente extérieure du cône elle s'était étirée par l'effet de son poids, et gercée transversalement par l'effet de la courbure qu'elle avait eu à subir. Mais elle

ne conservait cette forme que sur une petite étendue. Un peu au-dessous de la crête elle se réduisait en blocs détachés, confusément entassés les uns sur les autres. La pente du cône était en ce point de 26.. Avant de commencer à redescendre, j'essayai

la plus basse de ses bords, qui est celle qui re-

de promener mes regards sur la grande chaîne

garde le N.-N.-O. Nous n'eûmes qu'à grimper sur une petite pente formée de blocs de laves éboulés les uns sur les autres pour nous trouver sur cette lave, et ce fut sur sa surface que nous, atteignîmes le bord, du cratère. Cette surface présentait à l'observationplusieurs çirconstances remarquables. Dans tolge-b pe,tie

docteur Cristie avait faites sur elle de la cime

septentrionale de la Sicile, qui se déployait à mes pieds ; mais , quoique le soleil fût déjà près de l'horizon, l'air n'avait pas repris assez de transparence pour que je pusse en distinguer la configuration. Je ne pus donc vérifier les intéressantes observations que , quatre ans auparavant, M. le