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RECHERCHES

SUR LE MONT ETNA.

par l'effet des pluies de cendres, de lapilli et de blocs de scories ou de laves compactes, qui lancées par le cratère retombent en abondance sur ses -flancs. Chaque éruption du grand cratère en ajoute une nouvelle couche, et le cône supérieur parait formé tout entier par 'l'accumulation de

à laquelle le jeu des éruptions place dans la cheminée volcanique le point où commence l'entonnoir. 'Si la pointe de l'entonnoir est placéetrès-

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matériaux de cette espèce entassés en couches suc-

cessives qui se dessinent par des lignes horizontales, très-nettement marquées sur toutes les parties escarpées de la circonférence intérieure. Il paraîtrait naturel de penser que ces couches plongent de toutes parts vers l'extérieur avec une pente égale à celle des arêtes du cône. J'en serais moi-même demeuré persuadé, si .un examen attentif des parois presque verticales du petit cratère,

formé en 1832 , ne m'avait convaincu du contraire. L'éboulement qui a produit ce petit cratère a déterminé un effet comparable à celui qu'on

obtiendrait avec un emporte-pièce de 8o à too mètres de diamètre, qu'on appliquerait sur la crète du grand cratère, et qu'on y enfoncerait verticalement. Si les assises dont le cône supérieur se compose étaient constamment inclinées, elles se dessineraient par des lignes obliques sur les parois du vide ainsi obtenu. Or, elles s'y des-

sinent., au contraire, par des lignes à peu près horizontales.

Le grand cratère a aujourd'hui, comme il a eu dans tous les temps, la forme d'un vaste entonnoir , en partie cylindrique , en partie conique. Le diamètre de son ouverture résulte de plusieurs

éléments ; il dépend d'abord de la solidité du

cône supérieur, qui peut lui permettre de présenter du côté du cratère des parties verticales plus OU moins étendues ; il dépend aussi de la hauteur

haut, le cratère sera très-étroit, il ne tronquera le cône d'éruption que près de son sommet .Si, au '

contraire, la pointe de l'entonnoir descend trèsbas , le cratère sera très-large, il pourra engloutir le cône supérieur tout entier; on concoit même

qu'il pourrait acquérir un diamètre plus grand que celui de la base du cône supérieur, et empiéter en dehors de sa base sur le Piano del Lago. Il ne paraît pas cependant que ce dernier cas se soit jamais réalisé, car, s'il en avait jamais été ainsi, on ne concevrait pas comment lé Piano del Lago

aurait repris sa surface plane jusqu'au pied du

cône actuel. résulte de là que le diamètre de la Anse du cône actuel est en même temps le plus grand diamètre que le cratère de l'Etna puisse jamais avoir

présenté, et que la plus grande 'hauteur que le cône supérieur de l'Etna , dans ses phases successives

, ait jamais pu acquérir, serait celle qu'il

acquerrait aujourd'hui si on le complétait jusqu'à son sommet. Ces nombres-limites peuvent présenter quelque

intérêt. Il est facile de les déduire du diamètre actuel du cratère, de la hauteur de ses bords audessus du Piano del Lago et de l'inclinaison de ses arêtes, inclinaison qui, ainsi qu'on l'a vu ci-dessus" , atteint à peu près aujourd'hui le maximum dont elle est susceptible. La moyenne de quatre mesures angulaires prises de distances à peu près connues, de Lentini, des Monti-Rossi, des environs de Zaffarana et du pont d'Alcantara , m'a donné pour le diamètre du grand cra14 Tome IX, 1836.