Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)

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R ECHERCHES

tère de l'Etna 346 mètres, nombre que je crois à la vérité un peu trop petit, parce qu'il se rapporte à la largeur de l'espace d'où s'élevait la fumée, espace un peu moindre que la circonférence supérieure du grand cratère. Mais dans tous les cas le

diamètre moyen de la circonférence du grand cratère n'atteint certainement pas 5oo mètres. La hauteur du point le plus élevé du bord du cratère au-dessus de la base du Cône a été trouvée par MM. Smyth et Herschel de 339 mètres ; mais ce nombre se rapportait à une dentelure culminante

qui n'existe même plus aujourd'hui, et la hauteur moyenne des bords du cratère au-dessus de la base du cône ne peut être évaluée pour notre calcul à plus de 320 mèt. En supposant aux arêtes du cône une inclinaison moyenne de 32° avec l'ho-

rizon, ce qui doit être très-près de la vérité, et en supposant que le diamètre moyen de la circonférence du grand cratère soit de 5oo mètres, le diamètre de la base du cône doit être de 1524 mèt. et sa circonférence de 4.788 mètres. Telles sont à peu près, comme je l'ai déjà dit, les plus grandes dimensions que le cratère de l'Etna puisse jamaisavoir eues. Les nombres beaucoup plus con-

sidérables qui sont indiqués dans différents ouvrages ne peuvent être que le résultat d'illusions qui sont très-fréquentes en pareille matière. Il est aisé de calculer, d'après les données cidessus, que, si le cône actuel était complet, s'il

se terminait complétement en pointe au lieu d'être tronqué par un cratère, il s'élèverait à 475 mètres au-dessus de sa base. Il est difficile qu'il aitjamais atteint cette hauteur, toute faible qu'elle est.

Le 20 septembre, après avoir terminé mes ob-

SUR LE' MONT EreA.

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servations sur le cône supérieursur, les deux cratères et sur les alentours de la Casa 'nese , je m'avançai de nouveau vers le bord oriental du. Piano del Lago, afin de chercher un passage commode pour descendre dans le fond du val del B ove. Je visitai d'abord à l'extrémité septentrionale du.

serre del Sollizio , un petit cratère d'éruption qui

s'est formé précisément au bord du Piano del Lago ; mes guides le nommaient boccone de Lunegi. Il est figuré sur les Pl. 4 et 5. Une des bouches de l'éruption de 1819 s'est ouverte au bord S.-E. de sa base, dans le penchant du 'serre del Solfizio. 11 remonte lui-même à une éruption plus ancienne. Son contour incomplet est ouvert du côté du Piano del Lago , et son fond est un peu au-dessous du niveau de la partie adjacente de ce terre-plein. Par une rencontre assez bizarre , un rameau d'un courant de lave descen-

du du pied du cône supérieur y est entré et en a rempli le fond. Le contour de ce-petit cratère est très-régulier, niais il n'appartient pas à une seule circonférence de cercle. L'éruption qui l'a produit parait avoir eu deux centres peu éloignés l'un de l'autre, et situés. sur une ligne qui passerait par le grand cratère; une section faite à une hauteur quelconque est formée de deux portions

de circonférences qui se coupent, et dont les centres répondent respectivement aux deux centres d'éruption. Si ces centres eussent été un peu plus éloignés, il se serait produit deux cratères distincts. De plusieurs points des parois de ce petit cratère , s'élèvent aujourd'hui des vapeurs blanchâtres, formées principalement de vapeur d'eau. J'ignore si l'origine de ces jets de vapeur remonte à l'éruption de 1819, qui s'est faite en partie à une