Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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NOTICE GÉOLOGIQUE
SUR LE DÉPARTEMENT DES LANDES.
signalés dans le calcaire grossier, et, comme ces
constances marchent avec beaucoup de rapidité durant un temps plus ou moins long, finissent par ralentir leur mouvement, ou même pàr rester immobiles durant un certain temps, soit par, une cause, soit par une autre. Il suffit d'une forêt ou de dunes plus anciennes contre lesquelles elles viennent en quelque sorte heurter, ou même de la formation ou du déplacement de quelques dunes qui les mettent alors à l'abri de l'action du vent, pour que leur marche soit retardée au moins momentanément. Au surplus, cette question et celle de la quantité de sable vomi annuellement par la mer seraient-elles résolues, on n'aurait pas, comme
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derniers, ne peuvent provenir que de tiges de grands arbres qui ont pourri sur place. Par suite des actions combinées des trois vents, S.-0. 0.,et N.-0., on conçoit que la plus grande largeur et la plus grande hauteur de la zone occupée par les dunes doit se trouver vers le milieu de sa
longueur, ou vers les étangs d'Aureillan et de Parentis , et que là aussi doit se rencontrer le sable
le plus fin. C'est d'ailleurs ce qu'il est facile de vérifier en partant des dunes avoisinant ces étangs,
on la zone a 8.000 mètres de largeur et 4o à 5o mètres de hauteur, pour se diriger soit au nord soit au sud ; car on ne tarde pas à remarquer que la zone se rétrécit, que la hauteur des monticules diminue, et que la grosseur des grains de sable augmente, le tout d'une manière peu sensible, si ce n'est à partir de la Teste et de St.-Julien. La marche des dunes s'opère quelquefois insensiblement; d'autres fois , comme durant un orage, elle se fait rapidement. Mais quelle est la grandeur
de leur avancement générai vers l'est? C'est ce qu'il est impossible de dire. Car d'une part on ne possède pasde plans assez anciens, et de l'autre on ne connaît qu'une observation qui se rattache
à ce sujet. Elle est due à M. Brémontier, ancien ingénieur des ponts et chaussées. D'après lui , une des grandes dunes de la Teste aurait avancé vers l'est de 18o mètres pendant les huit années de
1787 à 1795, ce qui donnerait une marche
moyenne et annuelle de 22", 5o. Mais cette observation ne peut pas suffire pour exprimer l'avancement de l'ensemble des dunes de Gascogne ; car ce qui se passe journellement sous nos yeux fait voir que des dunes isolées, qui dans certaines cir-
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l'a pensé M. Brémontier et quelques personnes avec
lui, un chronomètre pour remonter jusqu'à l'époque où les eaux de la mer abandonnèrent en totalité ou en partie le terrain tertiaire qui s'était formé dans leur sein durant leur irruption sur un sol qui fut certainement couvert de végétation, comme l'attestent les restes que nous en avons trouvés dans le calcaire grossier. Car on ignorera toujours quelle immense quantité de sable le
vent a enlevée aux dunes pour combler, conjointement avec la mer agissant directement, les ports anciennement très-fréquentés, dit-on, de CapBreton, de Vieux-Boucau, de Mimiian, etc., et, sans le concours direct de la mer, plusieurs grands étangs, dont l'ensablement, pour quelques-uns, marche assez rapidement. En outre nous ne connaîtrons jamais très-probablement la position et la forme de la côte après le cataclysme durant lequel se déposèrent les formations tertiaires, puisque, pour cela, il faudrait être certain, nonseulement qu'immédiatement après cet événe-