Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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CHIMIE.
Lorsqu'on expose à l'action d'une lumière diffiise un peu forte, dans un ballon de verre,, du gaz hydrogène phosphoré spontanément inflammable , il se dépose sur les parois du vase une substance jaune floconneuse, que l'on peut obtenir
Hydrure.
à l'état de pureté en la lavant par décantation, et la séchant à une température qui ne dépasse pas 500. Cette substance est de l'hydrure de phosphore. Cet hydrure est solide, floconneux, plus pesant que l'eau, d'un jaune serin. Il n'a point de saveur, et n'a qu'une légère odeur de phosphore il est insoluble dans l'eau et dans l'alcool. Quand il n'a pas été séché, et qu'on l'expose dans l'eau parfaitement pure à la lumière du soleil, il disparaît peu à peu ; l'eau devient acide, et il se dégage de l'hydrogène. 11 ne s'enflamme au contact de l'air
qu'à la température de i4o à i5o°. On peut le chauffer dans le gaz acide carboniquejusqu à 175',
sans qu'il perde son hydrogène, mais au delà la séparation des éléments s'effectue. L'acide nitrique faible le dissout à 3o ou 4o0; l'acide nitrique fort l'enflamme sur le-champ. Le chlore le transforme en acide hydrochlorique et chlorure de phosphore. Il donne avec les dissolutions métalliques des phosphures plus riches en phosphore que ceux que l'on obtient avec l'hydrogéné phos-
phoré. On l'analyse facilement en le chauffant dans un tube de verre avec de la limaille de cuivre,
et mesurant le gaz hydrogène qui se dégage; il est composé de Hydrogène. 6,2398 Phosphore . 195,0000 Moyen d'analyse.
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Pour analyser les gaz hydrogènes phosphorés,
EXTRAITS.
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on prend. un tube de verre de 8 à io millimètres de diamètre, et on l'effile à l'une de ses extrémités. On en remplit alors trois décimètres environ avec de la tournure de cuivre, et on effile l'extrémité qui restait ouverte; ces deux extrémités effilées sont ensuite coupées, et on arrondit les sections à la lampe:afin qu'aucun éclat ne puisse se perdre. Soumettant alors le cuivre à un courant hydrogène , on le chauffe dans toute l'étendue du tube, afin de le bien décaper et d'enlever l'eau qui se forme ; on laisse refroidir, et on pèse le tube avec le cuivre qu'il contient. Cela fait, on adapte à l'une des extrémités effi-
lées un tube propre à 'recueillir les gaz; par
l'autre extrémité on y introduit une atmosphère d'acide carbonique pur, puis on y adapte un appareil propre à amener avec régularité un volume connu du gaz que l'on veut analyser. L'action marche avec rapidité, et en une heure et demie on peut ainsi décomposer plus d'un litre de gaz. Quand celui-ci est entièrement passé, on chasse par un nouveau courant d'acide carbonique pur l'hydrogène qui reste dans le tube, puis on laisse refroidir pour être certain que la décomposition de l'hydrogène phosphoré a été complète; on s'arrange de façon que le cuivre ne perde en rien de son éclat dans la partie opposée à celle qui amène le b°az : il faut d'ailleurs qu'en brûlant plus tard
l'hydrogène recueilli, il ne donne pas de trace d'acide phosphorique.
L'hydrogène recueilli est alors débarrassé de l'acide carbonique et mesuré. Le tube de verre est pesé de nouveau, et de son poids actuel on retranche le poids qu'il avait avant l'essai; la différence.représente le poids du phosphore contenu