Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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CHIMIE.
53. PROCÉDÉ ANALYTIQUE pour analyser les miné-
raux que leur agrégation rend très-difficiles a attaquer, et observations sur PDXI DE DE FER MAGNÉTIQUE clans quelques espèces minérales; par le docteur G. Abich. ( Ann. de Pog. , t. 33, p. 3o5. ) Occupé à faire des recherches sur la fusibilité
de quelques minéraux et combinaisons artificielles, je fus amené à faire l'observation jusque-là incon-
nue, que le carbonate de baryte (witherite) est capable de se fondre parfaitement à la chaleur
blanche et d'être privé alors de tout son acide carbonique. Le carbonate de strontiane, traité dans les mêmes conditions, se comporte entièrement comme la chaux carbonatée, c'est-à-dire qu'il perd
également son acide carbonique, mais il ne se fond pas. En nous reportant à ce que nous venons de dire
sur la fusibilité du carbonate de baryte, et en
considérant la place importante qu'occupe l'oxide de barium au milieu de la série des métaux alca-
lins, on ne peut pas s'étonner de voir que seul il jouisse de ces deux qualités à la fois, qu'on trouve
toujours séparées dans les carbonates des autres métaux alcalins, c'est-à-dire la fusibilité et la propriété de passer par la chaleur à l'état d'alcali par. la perte de son acide. L'existence de ces deux qualités dans le carbonate de baryte prend cependant une plus haute importance par l'application avantageuse qu'on peut en faire pour 1 analyse des minéraux, car j'ai trouvé que le carbonate de baryte en fusion est le meilleur moyen de décomposition qu'on puisse employer.
EXTRAITS.
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Sa force caustique est si grande qu'il n'y a pas seul minéral indécomposable par les acides
. un
qui ne cède aussitôt à son influence dissolvante.
En employant le carbonate de baryte, on n'a pas besoin de réduire le corps qu'on veut décomposer en une poudre excessivement fine, et la lévigation même devient inutile, il suffit d'une pou, dre palpable; avantage qui fait épargner du temps et qui assure aussi l'exactitude de l'analyse. On n'a qu'à mêler cette poudre avec 4 à 6 fois son poids de carbonate de baryte artificiel et exposer le mélange à une chaleur blanche très-forte pendant 15 ou 2o minutes dans un creuset de pla tine. Il en résulte une masse parfaitement fondue, quise dissout avec facilité clans l'acide hydrochlorique étendu. C'est ainsi que j'ai obtenu très-vite, et sans la moindre difficulté, décomposition complète des aluminates et des corindons, corps qui, même avec le meilleur dissolvant, la potasse pure, n'ont pu être décomposés jusqu'ici qu'avec la plus grande difficulté et d'une manière défectueuse. J'ai dissous également la cyanite , la staurolite , l'andalusite , la cimophane , les zircons et feldspaths, pour me persuader que cette méthode peu t être employée égaI ement pour touslessilica tes. Sans vouloir entrer ici
dans les détails d'une description minutieuse, je me borne seulement à citer quelques mesures de précaution qui sont nécessaires pour bien achever le procédé de fusion dont dépend le succès de toute l'analyse. Pour être bien sûr du succèsil est nécessaire d'employer un fourneau à soufflet, dit forge suédoise,
inventé par M. Strôm , et décrit clans le Traité des essais par la voie sèche de M. Berthier. C'est