Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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EXTRAITS.
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surtout ce fourneau qui permet de produire en peu de temps une température excessivement élevée et égale, ce qui est la première condition pour réussir.
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On renferme le creuset de platine, rempli du mélange et bien fermé, dans un creuset de liesse, d'une grandeur proportionnée. On couvre ce dernier avec un couvercle bien adapté, de même composition que le creuset, et on lute à l'aide d'une pâte d'argile crue et pure. On choisit un support convenable, dont la hauteur soit telle, que la partie inférieure du creuset se trouve exactement placée au foyer du fourneau. On remplit cel ui-ci lentement avec du charbon de boisincandescent,jusqu'au couvercle du creuset, en entretenant un courant d'air très-faible. Après que le creuset est devenu rouge, on remplit le fourneau, jusqu'au bord, de morceaux de coke, de la grosseur
d'un pouce ; et on fait agir fortement le soufflet, en remplaçant successivemen de coke consommé, de sorte que le creuset reste toujours couvert d'une couche de trois ou quatre pouces de coke. Une quantité de ce combustible qui remplirait à peu près deux fois I a cavité du fourneau, suffit pour ar-
river au bout de 15 à 20 minutes, au point où
le.
creuset de Hesse commence à s'amollir. On acquiert
bientôt l'expérience nécessaire pour bien fixer ce -moment. Arrivé à ceterme,on n'ajoute plus de coke, mais on fait entrer le courant d'air le plus fort pos-
sible jusqu'à ce que la moitié du creuset soit devenue visible. Alors le creuset doit être tiré Mi. médiatement du fourneau pour qu'il ne s'attache pas au support, et placé dan un bain de sable où il se refroidit lentement. Si on a bien réussi on trouve le couvercle soudé hermétiquement sur le creuset,.
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et, après avoir cassé toute l'enveloppe par un léger
coup de marteau, on retire le creuset de platine aussi pur et dans le même état qu'on l'a mis, et le mélange qu'il renferme doit être entièrement fondu. Il arrive quelquefois qu'en traitant les corps très-difficiles à être décomposés, on obtient une masse en partie fondue et en partie seulement agglutinée, sur tout lorsqu'on n'a employé que quatre parties de carbonate de baryte; dans ce cas,
il vaut mieux répéter la fonte pour être bien sûr que la décomposition soit parfaite. La quantité la plus convenable qu'on puisse employer du corps à analyser est un gramme et demi, de sorte que le poids du mélange entier peut monter de 8 à grammes. Pour piler les minéraux, après les avoir broyés en grains assez petits, je me suis servi avec beaucoup
de succès d'un mortier d'acier, dont les tailleurs de diamants font usage, et qui est décrit également dans l'ouvrage de M. Berthier. Cet instrument offre l'avantage de piler les matières pesées sans qu'il y ait de perte. A l'aide de l'acide hydrochlorique très-délayé dans l'eau, on enlève les traces de fer qui reste mélangé dans la poudre, laquelle peut être fondue immédiatement sans jamais avoir besoin dela lévigation.
La simplicité et la promptitude de cette mé-
thode de décomposition, et la facilité qu'elle offre à trouver, par une seule analyse, les parties différentes qui entrent dans un minéral de la composition la plus compliquée, sont, selon mon opinion, des avantages qu'aucun des autres procédés proposés jusqu'ici, pour ce genre de recherches, n est capable de donner. Je n'aurais pas parlé de mon procédé, s'il n'a