Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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CHIMIE. 356 vait été éprouvé par les chimistes d'Allemagne dis,
tingués, et si M. Berzelius ne l'avait répété et. constaté lui-même. Après avoir indiqué la méthode de décomposition dont je me suis servi, je passe maintenant à l'exposition de quelques résultats que j'ai obtenus par l'analyse des aluminates.
La découverte de fisomorphie avait fait connaître que : L' alumine,le peroxide de fi r , le ses quioxide
de manganèse, le protoxide de chrome d'une part; et 2° le protoxide de fer,1 'oxide de zinc et la magnésie de l'autre, appartiennent à deux séries de corps isomorphes, qui peuvent se substituer l'un à l'autre dans les différents individus d'un même genre, sans que la cristallisation devienne
irrégulière, ou la formule de composition soit
altérée. En même temps les recherches
de
MM. Gay-Lussac et Berzelius démontrèrent que l'oxide magnétique de fer, cristallisé en octaèdre,
doit être regardé comme un composé de deux oxides de fer, dans lequel la quantité de l'oxygène du protoxide est à celle du peroxide dans le rap-
port de i à 3. D'après ces découvertes, on avait tout droit de _supposer que tous les minéraux cristallisés en octaèdre régulier, qui, par leurs parties constituantes, appartiennent aux deux séries des corps isomorphes mentionnés ci-dessus, doivent suivre la loi de composition, et qu'en conséquence la formule du fer magnétique peut servir de type pour celles
du spinelle, du pléonaste, de l'automolithe, du chromate de fer et de lafranklinite. Les analyses existantes de ces corps, examinées
sous ce point de vue, se montrèrent trop impar-
EXTRAITS.
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faites pour qu'il ne devînt pas nécessaire de les répéter. Après avoir trouvé enfin, par des recherches longtemps continuées, une méthode de décomposition qui levât toutes les difficultés pour ces analyses, je pus espérer des résultats plus exacts, et je fus assez heureux pour vérifier en effet , par quatorze analyses, ce que tou tes les analogies per-
mettaient de prévoir. J'ai trouvé ainsi que, dans tous les minéraux en question ,la somme de l'oxygène des corps qui représentent les bases, est à celle qui représente les acides dans le rapport exact de i à 3. Pour plus de clarté , j'ai exposé dans un tableau les résultats que j'ai obtenus. Les minéraux différents y sont rangés dans un ordre tel, que le spinelle et le fer magnétique, comme les corps dans lesquels le type de la composition de toute la série est exprimé de la manière
la plus simple, se trouvent aux deux extrémités, tandis que le chromate de fer et la frankilinite, dont la composition est la plus compliquée , se trouvent au milieu de la série. ( Voy. Ann. des mines, t. VII, p. 520.) Pendant le cours de ces analyses, j'ai eu surtout à combattre la difficulté de séparer complétement l'alumine de la magnésie, en raison de la forte affinité chimique que ces deux terres ont l'une pour l'autre. Pour connaître les limites de cette affinité et pour voir s'il serait possible de produire peut-être par la voie humide une combinaison artificielle de ces deux terres, analogue à ledomposition du spinelle, j'ai fait les expériences suivantes. J'ai fait la dissolution de quantités d'alun et de
sulfate de magnésie, telles que l'oxygène de la