Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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rouge, preuve qu'il y avait encore entremêlée une certaine quantité de protoxide de fer dans son
état naturel. Le précipité était magnétique sous l'eau, comme le précédent, mais séché et soumis
à l'épreuve de l'aiguille aimantée, il présentait une intensité beaucoup plus faible que le pré,111
cédent.
En préparant des mélanges de manière que
l'oxygène du protoxide et du peroxide s'y trouvent dans le rapport de : 4, de : 5 , ou de :6, on obtient des précipités qui ne s'altèrent nullement au contact de l'air, qui sont magnétiques sous
l'eau, mais dont la force magnétique diminue à mesure que la quantité du peroxide s'aecrolt dans le mélange. Les faits que je viens d'exposer peuvent donc
être regardés comme des preuves synthétiques qui confirment d'une manière suffisante les résultats donnés par l'analyse , et ils autorisent à en tirer les conclusions suivantes : I. La propriété magnétique du fer magnétique,
quelle que soit la manière dont il se produit, est le pur effet d'une combinaisonchimique, chimique elle déi :3, pend uniquement de la proportion fixe entre la quantité de l'oxygène du protoxide et celle du peroxide ; a. La présence d'une petite quantité de fer magnétique, dans un corps quelconque , lui communique la propriété d'agir sur l'aiguille aimantée, soit que cette quantité de fer magnétique y entre comme principe accidentel par voie de mélange, soit qu'elle y entre comme principe essentiel et par voie de combinaison. Ce sont ces deux suppositions gni peuvent donner une explication suffisante pour toutes les
EXTRAITS.
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anomalies qu'on observe relativement à la propriété magnétique et à la loi de la composition chimique dans un grand nombre de corps:,soit artificiels, soit naturels. Les anomalies qu'offrent, par exemple, les formules de composition des battitures de fer, s'éva-
nouissent en réfléchissant que ces battitures ne sont rien autre que des mélanges accidentels de protoxide de fer et d'une certaine quantité de la combinaison fixe de peroxi de et de protoxide. Ces mélanges, variables selon les circonstances qui fan vorisent plus ou moins l'oxida Lion , sont analogues à ceux qu'on obtient en chauffant à l'accès de l'air l'oxide hydraté de fer entremêlé d'une substance
carbonifère, à l'exception seule, que le fer magnétique obtenu dans ce dernier cas est le résultat d'une désoxidation , tandis que dans le premier cas il se forme par oxidation. Quant aux anomalies qu'offrent les minéraux à l'égard de la propriété magnétique, elles sont encore beaucoup plus frappantes; mais je crois qu'il n'y a pas un seul cas qui ne puisse trouver sa complète solution dans les suppositions que nous Venons d'établir. Ce sont surtout les minéraux qui s'attachent par
fisomorphie à la famille des aluminates, qui sont les plus remarquables sous ce rapport. Leur formule de composition donne une preuve incontestable que la propriété magnétique tient toujours
à une certaine quantité d'oxide magnétique de fer. Il resterait seulemerit la question de savoir si cette quantité variable doit être regardée dans ce
corps comme principe de mélange ou comme principe de combinaison chimique. La formule permet les deux suppositions.