Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)

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MÉMOIRE

seur. En outre, il semblait, d'après les trous i et 2, comparés à celui de Rottenmunster, , que l'épaisseur du banc de sel gemme augmentait, à mesure que l'on s'avançait dans le sens de l'inclinaison des couches, tandis que les trous n° 3 et 4, qui sont plus loin des affleurements que ceux nOS et a , ont donné un résultat contraire à cette prévision. Les sondages de Friedrichshall et de Clemenshall, ont constaté d'une manière aussi manifeste l'irrégularité des bancs de sel gemme. Ainsi la masse très-puissante à Friedrichshall , se réduit à rien à Clemenshall , où ron ne trouve plus que des argiles salées. Plus près des affleurements des couches, le sel gemme n'existe pas davantage. Enfin le sondage de Stem, fait sur la ligne de direction des couches, passant par le sondage de Friedrichshall , n'a pas non plus rencontré de sel. Nappes d'eaux douces dans les couches supérieures au sel.

Presque partout, la sonde a rencontré des nappes d'eaux douces contenues dans les couches des terrains supérieurs aux bancs salifères; ceux-ci au contraire ont été trouvés parfaitement secs. Ainsi

à Dürheim, situé sur un plateau élevé de 2445 pieds Wiirtembergeois (7oom,5o) au-dessus du niveau de la mer, une première nappe d'eau a

été traversée, à la pieds au-dessous de la surface. Les eaux se sont élevées de 3 ou 4 pieds, dans le trou de sonde, et se sont maintenues à ce niveau, jusqu'à ce que l'on ait atteint la profondeur de 52 pieds. Ici leur niveau s'est abaissé tout d'un coup ; la sonde avait percé une seconde nappe d'eaux douces, et mis en communication avec elle les eaux supérieures. Plusieurs nappes semblables ont été encore rencontrées avant d'arriver aux bancs de sel , ou de gypse et d'argile salifères, que l'on a

SUR LES SALINES DE LA SOUABE.

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perforés sur une épaisseur de aoo pieds wiirtembergeois , ou 57-,1 2. A Friedrichshall , les nappes d'eau supérieures ont empêché de creuser le puits commencé, au delà de 225 pieds (64',26). La formation salifère se trouve là à une profondeur de 475 pieds, et le

premier trou de sonde fut poussé jusqu'à 524

pieds sans l'avoir traversée. A liapenau , les trous de sonde ont atteint les bancs de sel entre 5oo et 600 pieds (mesure de Bade (15o à 180 mètres), et les ont traversés sur une épaisseur de 100 pieds (3o mètres). Une première nappe d'eau douce a été rencontrée à 5o pieds au-dessous de la surface; une seconde nappe,

traversée à ioo pieds de profondeur, a reçu les eaux de la nappe supérieure. Les trous sont constamment remplis d'eaux douces, jusques au niveau de cette seconde nappe. M. d'Alberti , dans son ouvrage sur la géognosie du Wiirtemberg, qui contient les détails les

plus circonstanciés sur les salines de ce pays, cite un seul cas de source salée jaillissante du milieu des bancs salifères. Le jet ne fut d'ailleurs pas continu et ce phénomène n'a rien de commun

avec celui des nappes d'eau qui alimentent les puits forés ordinaires. Voici les faits rapportés par M. d'Alberti: En 1818 , des eaux contenant 17 pour cent de sel, jaillirent du trou de sonde 11° t de Friedrich-

shah, et se répandirent au fond du petit puits creusé pour l'opération du sondage. Dans l'automne de 1821, des eaux contenant 3 à 4 p. de sel, furent de nouveau chassées au dehors, et cette

fois, elles vinrent sortir à plusieurs centaines de pas du trou de sonde, par les fissures de la