Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)

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MERCURE

montrer. A côté de la pegmatite, se trouve du granite passant au gneiss sans stratification prononcée. Près de la roche non altérée, se trouvent des amas, dont le feldspath, entièrement décomposé, ne présente que l'argile kaolinique à l'état

d'hydrate d'alumine pur. Ailleurs, le granite à gros grains passe au granite à grains fins, et, ce qu'il y a de remarquable, c'est que toutes les masses amorphes de ces différentes variétés de roches semblent se pénétrer, s'envelopper réciproquement sous des volumes très-variables comme dans autant de réseaux. Telle est la constitution géologique de ce ter-

rain, dont les roches qui le composent se sont mêlées confusément au moment où elles ont été soulevées.

A deux kilomètres au sud-est de Peyrat, sur la

route d'Ey-moutiers, le terrain granitique est

borné par un banc puissant de gneiss contenant des couches subordonnées de pegmatite, lesquelles, de

même que celles du gneiss, s'étendent de l'est à l'ouest et s'inclinent au nord d'environ 5o0. C'est au centre de cette formation granitique, dans l'esplanade de l'ancien château de Peyrat , qu'a été trouvé le mercure. Cette esplanade sert de contrefort à la chaussée de l'étang, la divise en deux parties et l'élève d'environ quarante-cinq pieds au-dessus du vallon; l'étang est à l'est. La roche non altérée présente ses flancs escarpés de l'ouest au nord de l'esplanade. Du côté du sud où la roche est entièrement décomposée et se montre sous la forme de kaolins impurs, un large fossé me paraît avoir été creusé pour compléter la défense de cette position. Tout ce plateau, moins d'un arpent de superficie, recèle toutes les

DE PEYRAT

IIAUTE-NIEN NE ).

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variétés de roches du terrain que je viens de décrire. Le point où j'y ai observé le mercure en place, est situé dans la partie orientale du plateau, sur le bord de la grande route qui longe la chaussée, et à un mètre de profondeur sous la fondation du mur de la façade de la maison du sieur flanque. Les globules du mercure sont disséminés dans

un granite à grains fins très-quartzeux dont le feld-

spath est décomposé ; ces globules ne sont pas uniformément réparties dans toute la roche. A quelques pouces au-dessus, à droite et à gauche

du point où je les ai observés, la roche n'en contient pas; je les ai vainement cherchés parmi les détritus que j'en ai extraits et où leur présence se faisait aisément manifester par la pression de la main. La roche mercurielle n'a pas trois pouces d'épaisseur, et, quoiqu'elle soit semblable à celle qui l'environne, que l'oeil ne puisse y distinguer

ni couche, ni filon, ni fente ou fissure, l'espace qu'elle occupe et que j'ai déblayé sur deux pieds de longueur et autant de profondeur, présente un plan qui se dirige de l'est à l'ouest et s'abaisse d'environ 450 vers le sud.

Le mercure ne provient pas d'une infiltration supérieure et accidentelle, ainsi que je l'avais supposé d'abord, il eût alors occupé un espace circonscrit dans quelque fente du rocher; au lieu de cela, il a été trouvé sur plusieurs points sé-

parés, éloignés, et qui n'ont entre eux aucirrie communication. Bien qu'il soit difficile de tirer une conclusion positive sur la nature de ce gisement d'une observation isolée et restreinte à l'étroit espace de quelques pieds, je n'hésite pas à prononcer que le