Annales des Mines (1836, série 3, volume 9)
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AN ILYSES
DE SUBSTANCES MINÉRALES.
Quant à la coloration en rouge que produit cette substance, sous couverte, il me paraît évident qu'elle dépend de ce que, dans l'acte de la fusion , le deutoxide d'étain amène l'oxide de chrôme à l'état d'acide chromique, et le main-
donné à l'essai 0,0098 d'argent, et dans un second essai fait sur un autre échantillon, on en a obtenu 0,0116 , ce qui équivaut à une livre 2 onces au quintal ancien. Un schlich bien lavé ayant été tenu en ébulli-
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tient dans cet état, tant par son action oxigénante que par sa puissance basique, à laquelle la chaux concourt d'ailleurs très-efficacement.
tion pendant longtemps dans de l'acide muriatique concentré, toute la galène a été attaquée, et en lavant avec une suffisante quantité d'eau, il est resté un résidu pesant o,o35 au moins qui ne renfermait plus trace de plomb. Ce résidu était
54. Essai de la GALÈNE de Saint-Santin (Cantal );
d'un gris bronzé foncé et presque sans éclat; l'ammoniaque ne lui a pas enlevé du tout d'argent, ce qui prouve qu'il ne contenait pas de chlorure, et en
par M. P. Berthier. Ce minerai a été découvert récemment par
M. Mitivier dans ses propriétés, commune de SaintSantin-Cantalès , arrondissement d'Aurillac. On
dit qu'il se trouve en masse considérable dans un schiste argileux noirâtre. Les échantillons qui ont été envoyés au laboratoire de l'école des mines se composaient de galène à petites facettes abon-
damment répandue dans une roche d'un gris foncé, compacte ou un peu schisteuse, ordinaire-
ment mate , mais quelquefois un peu luisante. La galène n'y était mêlée visiblement que de quelques grains de cuivre pyriteux , de pyrite de fer et de blende brune; mais ce minéral, quoique
éclatant, ne paraissait pas l'être autant que la
galène parfaitement pure. Un échantillon de minerai brut a donné à l'essai 0,0024 d'argent on3 onces 6 gr. 52 gr. au quintal poids de marc. Mais en soumettant le minerai pilé au lavage à raugette à main de manière à en séparer toutes les parties pierreuses, on obtient un schlich qui est extrêmement riche. Dans une expérience il a
le traitant par l'acide nitrique pur, on a retrouvé dans la liqueur exactement la même proportion d'argent que celle qu' aurait produit le ramerai. Outre l'argent la dissolution nitrique contenait du fer, du cuivre et du zinc, et dans la dissolution mu-
riatique provenant de l'action de cet acide sur le schlich, on a trouvé aussi une quantité assez considérable de fer et de zinc, mais elle ne contenait pas de cuivre. 11 résulte de ces expériences que le minerai de Saint-Santin est mêlé intimement de pyrite de fer, de cuivre pyriteux et de blende brune attaquable par les acides, et que l'argent qu'il renferme s'y trouve à l'état métallique disséminé dans
la galène : on sait en effet par expérience que lorsque les galènes contiennent de l'argent à l'état de sulfure , ce métal est attaqué par l'acide mu riatique en même temps que le sulfure de plomb,
et qu'alors ces sulfures se transforment l'un et l'autre en chlorures. La grande richesse du minerai de Saint-Santin obligera dans le traitement en grand. de le fondre